175e Prix de Diane Longines : Places à la corde – Portraits et citations des entourages

13 juin 2024

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Une journée de Grand Prix et d’élégance
Le Prix de Diane Longines, dont ce sera dimanche 16 juin la 175e édition, est l’événement le plus glamour de l’Hippodrome de Chantilly. On y vient pour porter son plus beau chapeau, s’amuser, participer au pique-nique chic, danser, mais aussi assister à un grand moment de sport puisque ce Groupe 1 – le niveau d’excellence des courses hippiques – vise à sacrer la meilleure pouliche de 3ans française, voire européenne.

La gagnante qui inscrira son nom au palmarès de l’épreuve s’assurera un avenir doré dans l’élevage tout en pouvant nourrir de légitimes ambitions pour les courses les plus relevées de l’automne, à commencer par le mythique Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, le 6 octobre prochain à ParisLongchamp.

Si environ 25 000 pur-sang naissent chaque année en Europe, une seule pouliche aura droit aux honneurs dus à la gagnante du Prix de Diane Longines. C’est dire à quel point le challenge fait rêver nombre d’éleveurs et propriétaires !

Le centre d’entraînement de Chantilly en puissance 11 !
Quatorze pouliches seront en lice pour la 175e édition du Prix de Diane Longines avec une majorité de représentantes françaises. Elles sont douze à être entraînées sur notre sol... dont onze rien qu’à Chantilly (Oise). Ce centre d’entraînement, géré par France Galop, est le plus important d’Europe, avec ses 2 000 hectares et près de 2 500 pur-sang à l’entraînement.

Sparkling Plenty, une des partantes françaises, est entraînée dans le Sud-Est, à Calas-Cabriès, dans les Bouches-du-Rhône.

Une nouvelle génération d’entraîneurs au pouvoir !
Ce qui frappe, lorsque l’on détaille le profil des entraîneurs qui vont présenter une pouliche au départ du Prix de Diane Longines, c’est d’abord leur jeunesse (trentenaires et quadragénaires), dans un métier qui récompense souvent les longues années d’expérience. L’autre caractéristique, c’est la dimension internationale : Laura Vanska est Finlandaise, Alessandro et Giuseppe Botti sont Italiens, Gavin Hernon et Tim Donworth sont Irlandais… mais comme ils sont installés en France (à chantilly), ils sont officiellement des entraîneurs français. Et si l’une de leurs pouliches gagne dimanche, c’est la Marseillaise qui sera jouée après la remise du trophée.

De son côté, le Français Francis-Henri Graffard (Chantilly lui aussi) a commencé sa formation en suivant le parcours du Godolphin Flying Start (ce qui est également le cas de Laura Vanska et Tim Donworth), une école de très haut niveau où, pendant deux ans, les élèves se baladent partout dans le monde et travaillent au contact des meilleurs professionnels. Quant à David Menuisier, il est Français… mais il entraîne en Angleterre !

POINT TERRRAIN – Une piste attendue bon à bon souple
Marin Le Cour Grandmaison, responsable du centre d’entraînement et de l’hippodrome de Chantilly, déclare : « Jeudi matin, la piste a été mesurée à 3.4 BON SOUPLE. Depuis lundi, il est tombé 5,7 mm de pluie, sous formes d'orages et d'ondées. Les nuits sont froides pour la saison à Chantilly (entre 4 et 6 degrés). Dans ces conditions, les sols restent frais et gardent l'humidité. Mardi soir, nous avons mis 4mm d'arrosage, et jusqu'à 6 mm sur certaines zones, en complément de la pluie tombée, afin pour homogénéiser la souplesse du sol sur l'ensemble du parcours. En fonction de la pluviométrie à venir, qui reste très difficile à anticiper en raison d'une météo très incertaine et changeante, un nouvel arrosage pourrait être réalisé vendredi soir si les pluies sont insuffisantes. L'objectif est d'obtenir un terrain BON SOUPLE à BON. »

PORTRAITS

CHANTILLY
La pouliche GALA REAL est le nouveau but de Carlo Ancelotti, entraîneur du Real de Madrid

Après Antoine Griezmann et sa pouliche Natsukashi en 2021, une autre personnalité importante du monde du football aura une partante dans le si convoité Prix de Diane Longines. Il s’agit de l’entraîneur italien Carlo Ancelotti, dont l’écurie de course est la Scuderia Dei Duepi (qu’il a créée avec le préparateur physique Giovanni Mauri).

Passé notamment par le banc du Paris Saint-Germain, Carlo Ancelotti, est l’emblématique entraîneur du Real de Madrid, avec qui il vient de remporter le championnat d’Espagne mais aussi la Ligue des Champions (sa troisième à la tête du Real Madrid, sa cinquième au total en tant qu’entraîneur !).

C’est d’ailleurs en hommage au club madrilène que la pouliche (dont il est copropriétaire avec Ballylinch Stud et l’Écurie des Charmes) a été nommée puisque celle-ci porte le nom de "Gala Real". Sa victoire dans le Prix de la Seine (Listed), une préparatoire au Prix de Diane Longines, fait de Gala Real une favorite pour le classique de dimanche.  

 

CHANTILLY
Alessandro Botti, co-entraîneur, de GALA REAL

Citation issue de la conférence de presse organisée par France Galop
« Lundi matin, Gala Real a fait un petit travail, pour ne pas arriver trop fraîche dimanche. Tout s’est bien passé. Elle a bien récupéré. Gala Real a un très bon comportement et un mental irréprochable. Christophe Soumillon, le jockey qui lui sera associé dimanche, était content.

Il est probable que le bon terrain ne dérange pas la pouliche. Mais nous avons la certitude que le souple lui convient. Il faut être réaliste : pour avoir du vrai souple, il faudrait de la pluie au moment même de la course. Je vis à Chantilly depuis quinze ans… et je connais bien la piste de l’hippodrome. Dans tous les cas, si le terrain est bon, j’espère qu’elle nous montrera une aptitude égale à celle dont elle a fait preuve dans le souple. Car si c’est le cas, cela nous ouvrira bien des perspectives ultérieurement. Les pouliches n’ont qu’une seule occasion de courir le Diane dans leur vie. Mon souhait, c’est que la piste ne soit pas légère. Je suis convaincu que Gala Real a de la tenue.

Il est certain que nous allons assister à une vraie "course", pas tactique donc, avec des concurrentes anglaises et des irlandaises. Dans tous les cas, c’est vraiment la meilleure que j’aie eue dans mes boxes. J’espère une course sélective mais Christophe Soumillon a carte blanche car il la connaît mieux que moi. J’ai confiance en lui, il a beaucoup travaillé la pouliche le matin. »  
 


CHANTILLY
Gavin Hernon, un Irlandais amoureux de Chantilly

Gavin Hernon est ce qu’on appelle un enfant de la balle. Il est le fils de l’Irlandais Joe Hernon, manager de Castlehyde Stud (Irlande), là où sont stationnés une partie des étalons de Coolmore, la superpuissance mondiale des courses.

Depuis l’adolescence, le jeune Gavin Hernon n’a eu qu’un objectif : devenir entraîneur de pur-sang. En parallèle de ses études supérieures en Irlande, il apprend d’abord le métier avec l’entraîneur local Jim Bolger, avant, quelques années plus tard, de devenir l’assistant des entraîneurs de Chantilly André Fabre et Nicolas Clément. C'est là qu'il tombe amoureux du centre d'entraînement de l’Oise, un endroit qu’il n’a plus quitté depuis.

À son propre compte depuis 2018, Gavin Hernon a immédiatement connu la réussite puisqu’il a enregistré sa première victoire avec son premier partant. Dimanche, il délègue Dare to Dream, une représentante du Hongkongais Dun Shing Lee, avec qui il vise une première victoire de Groupe 1.

Citation de Gavin Hernon issue de la conférence de presse organisée par France Galop
« Cela fait longtemps que nous pensons au Prix de Diane Longines pour Dare to Dream. C'est dans ma tête depuis un moment. J'ai d'ailleurs toujours les messages sur mon téléphone… Dans ces messages, je disais à ma famille, en mai 2023, que j'avais trouvé mon premier cheval classique et nous y sommes arrivés ! Je ne suis pas sûr que ce soit une pouliche spécifiquement pour ce type de terrain. Évidemment, elle va sur ce type de sol, ce qui n'est pas le cas de tout le monde. Mais un terrain bon-souple, c'est parfait. Ce que je ne veux pas, c'est que ce soit léger. La semaine dernière, elle avait bien travaillé sur l'hippodrome de Chantilly. Ce mardi matin, elle a effectué un bon galop sur les Réservoirs. Les jours suivants, nous levons le pied afin qu'elle prenne de la fraîcheur pour dimanche. »

CHANTILLY
L’entraîneur Laura Vanska, une Finlandaise à Chantilly

Installée depuis plusieurs années à Chantilly, Laura Vanska, entraîneur, détonne dans le monde des courses hippiques. Née en Finlande, un pays où il n’y a pas de courses de galop, la jeune femme a longtemps baigné dans le milieu du Concours de Saut d’Obstacles avant de s’intéresser au monde du pur-sang. Elle part alors en France, avec l’aide d’Amélie et Robert Ehrnrooth, des Finlandais qui élèvent des pur-sang en Normandie, au haras de Bourgeauville. Elle noue une relation particulière avec l’une des pouliches du haras, Sarah Lynx, venue au repos en Normandie parce qu’elle montrait trop de caractère à Chantilly, dans les écuries de l’entraîneur John Hammond. Laura Vanska se souvient : « Pour moi, ce n’était pas une bonne raison pour la mettre au repos ! Au contraire, il fallait lui apprendre quelque chose. J’ai donc proposé de la monter au haras, et je l’ai travaillée dans un paddock plat, où pâturaient des vaches ! Quand elle est retournée à Chantilly, John Hammond était très content, et il m’a invitée à la monter chez lui. Plus tard, elle a gagné de grandes courses, dont une au Canada, et nous avons voyagé ensemble au Japon, à Hongkong… »

Laura Vanska finit ses études en Finlande et revient en France, dans le but de travailler dans les courses. Après avoir suivi la formation du Godolphin Flying Start, elle assiste plusieurs entraîneurs, avant de franchir le pas et de s’installer à son compte.

Laura Vanska a présenté son premier partant en 2021, et c’est l’année suivante qu’elle a décidé de s’installer à Chantilly, où elle entraîne une dizaine de chevaux. Dimanche, elle présentera sa première partante dans le Prix de Diane Longines, Birthe, une pouliche qu’elle a été achetée pour "seulement" 12 000 € à l’amiable, et qu’elle monte tous les matins. Le nom de la pouliche, inspiré d’un prénom danois, fait référence aux origines de sa copropriétaire, Christine Guilbert. Birthe s’est imposée dès sa deuxième sortie à 2 ans et a attiré les convoitises. Alain Jathière, propriétaire de chevaux de course, dont elle porte désormais la casaque, en a acquis la moitié.

Birthe a confirmé sa qualité cette année. Après une course de rentrée à Chantilly, Birthe a gagné une Listed à Toulouse : « Nous sommes allés à Toulouse pour éviter les terrains très lourds de la région parisienne. Ce jour-là, elle avait beaucoup de terrain à refaire, ce qui n’est pas facile sur l’hippodrome de Toulouse. Elle a quand même gagné. Je savais qu’elle était très bonne ! »

Birthe vient de remporter le St Mark’s Basilica Coolmore Prix Saint-Alary (Groupe 2), ce qui lui confère une toute première chance pour dimanche.

Citation de Laura Vanska issue de la conférence de presse organisée par France Galop
« Birthe a fait un galop sérieux la semaine dernière. Cela s’est bien passé. Elle a bien récupéré. Mardi matin, elle a fait une sortie afin de s’ouvrir les poumons, pour qu’elle ne soit pas trop fraîche dimanche. Aurélien Lemaître, son jockey, était content d’elle. C’est une pouliche facile le matin, elle fait le minimum.

Lors du St Mark’s Basilica Coolmore Prix Saint-Alary, elle a prouvé sa capacité à aller – aussi – dans le terrain souple. Je n’ai pas d’inquiétude de ce côté-là. Elle a beaucoup changé depuis le début de l’année. À 2 ans, elle n’avait pas assez de force pour se sortir des terrains pénibles. Elle sera mon premier partant dans un Groupe 1. C’est assez incroyable d’être au départ de cette course mythique, alors que j’ai seulement dix chevaux à l’entraînement… »


ANGLETERRE - David Menuisier, le plus français des entraîneurs anglais
David Menuisier est né en France, mais il entraîne en Angleterre depuis 2014. Plus précisément à Pulborough, dans le West Sussex, une région située juste en face des côtes françaises. Cette position ô combien stratégique lui permet de venir courir régulièrement avec ses chevaux en France et même de rafler quelques-unes des plus belles épreuves du programme tricolore (il a remporté deux Groupes 1 – le niveau d’excellence des courses – sur notre sol).

Le Lorrain d’origine présente au départ de cette nouvelle édition du Prix de Diane Longines Tamfana. La pouliche née et élevée en Allemagne reste sur une très bonne quatrième place dans les 1 000 Guinées de Newmarket (Groupe 1), l’équivalent anglais de notre Emirates Poule d’Essai des Pouliches.

Citation de David Menuisier issue de la conférence de presse organisée par France Galop
« J’ai dit que Tamfana était la meilleure pouliche que j’aie entraînée et, parfois, j’ai raison ! C’est bien le cas, elle est exceptionnelle. Je l’ai toujours estimée et j’ai toujours pensé qu’elle allait se développer encore plus avec l’allongement des distances. Les 1 000 Guinées de Newmarket étaient à la fois un objectif en lui-même et une étape vers le Prix de Diane Longines. Nous y sommes allés pour gagner mais, vraiment, elle m’a étonnée ce jour-là. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle montre autant de vitesse et de facilité sur 1 600 mètres et une piste rapide. Il m’est toujours difficile de regarder cette course. Il y a eu beaucoup de critiques autour de la monte de son jockey, Jamie Spencer, lesquelles sont injustifiées. Malgré sa quatrième place, il y a du bon à garder de cette course.

Pour le Diane, je pense que Tamfana va tenir. Elle est plutôt née pour aller à Auteuil ou Cheltenham qu’à Chantilly ! Il est évidemment tôt pour faire des comparaisons et il est certainement osé de ma part de dire cela, mais elle me fait penser à une pouliche comme Zarkava, c’est-à-dire capable d’attendre, de suivre avec facilité et, une fois décalée, de placer une accélération énorme. »

AUTRES CITATION DES ENTOURAGES

CHANTILLY - Christophe Ferland, entraîneur d’AVENTURE
Citation issue de la conférence de presse organisée par France Galop

« Après le Royaumont, tout le monde m’a demandé si elle pouvait aller vers le Diane. À chaud, il était difficile de répondre, même si nous avions cela dans un coin de la tête avant la course, si elle venait à gagner comme dans un galop du matin et selon sa récupération. Et elle est très bien, est revenue en très grande forme et n’a pas perdu un gramme. Pour moi, les 2 100 mètres ne seront pas un souci. Le gros paramètre était sa récupération et, depuis, elle a fait un travail quotidien normal, des canters gentiment sur le sable et un bout, très court, sur le gazon, pour voir si son action était bonne et s’il n’y avait pas de problème. Nous en avons discuté et le dernier mot me revenait.

Si elle pouvait gagner, ce serait incroyable pour ses propriétaires et éleveurs et pour cette belle famille. Maxime Guyon sera en selle, j’en suis ravi. Nous travaillons ensemble depuis plusieurs années, pour la famille Wertheimer ainsi que pour d’autres propriétaires s’il est disponible. »

CHANTILLY
Pierre-Yves Bureau, Racing manager de Wertheimer & Frère, propriétaire d’AVENTURE et HALFDAY

« Aventure a vraiment fait quelque chose de peu ordinaire dans le Prix de Royaumont. Le seul bémol, si on veut en trouver un, est le fait qu’elle va courir de façon assez rapprochée, mais la pouliche ne semble pas avoir eu une course très éprouvante. Pour Halfday, il était prévu, dès sa victoire dans le Prix Cléopâtre, d’aller directement sur le Prix de Diane Longines, sans passer par le St Mark’s Basilica Coolmore Prix Saint-Alary, qui aurait été son seul engagement possible dans ce laps de temps. C’est une pouliche assez légère, qui a besoin de temps entre deux courses. Elle est aussi certainement tardive et s’épanouira sur la distance avec le temps. Maxime Guyon devrait être associé à Aventure. »

CHANTILLY
Nicolas Clément, entraîneur de SURVIE

« La pouliche a travaillé la semaine dernière sur l'hippodrome de Chantilly. Il était important qu'elle reconnaisse le parcours, le passage de route, qu'elle fasse un peu de schooling dans les écuries. Elle a fait un travail d'entretien mardi matin. Elle a bien progressé physiquement comme mentalement de 2 ans à 3 ans. Stéphane Pasquier a été réservé pour la monter. Elle n'aura pas le statut de favorite mais je crois pouvoir dire que c'est une bonne outsider, et nous sommes ravis de présenter une pouliche dans ce classique. »

CHANTILLY - Tim Donworth, entraîneur de L’ÉQUILIBRISTE
« La pouliche aurait pu courir le Prix Chloé, mais il arrive tard, le 14 juillet. On s’était donc dit que si elle travaillait bien, on pouvait se laisser tenter par le Prix de Diane Longines. Je pense qu’elle est montée en condition depuis sa victoire à ParisLongchamp dans le Prix Finlande. Maxime Guyon, son jockey en dernier lieu, pense que la distance ne posera pas de problème. Reste à savoir si elle sera aussi efficace en bon terrain. Dans tous les cas, on va la monter "cool", sans pression, et nous verrons bien. Sa performance nous donnera également des indications sur le programme à venir. On peut penser aux Saratoga Oaks Invitational (États-Unis), début août… »

CHANTILLY - Francis-Henri Graffard, entraîneur de PARAIBA et CANDALA
« Paraiba va bien. Nous l’avons toujours estimée et sa préparation a été un peu contrariée par la météo du début d’année, puisqu’elle est une pouliche de bon terrain. Nous avons dû faire une rentrée un peu tirée par les cheveux en raison des précipitations et états des terrains, puis je voulais la courir à Longchamp, mais rebelote… Elle a du travail et elle est prête. Sur ses lignes, elle a le droit de courir dimanche. Je croise les doigts… Si la piste est souple, elle ne sera pas au départ. Tom Marquand doit se mettre en selle. Candala, quant à elle, est indifférente au terrain et va courir. Nous avons retrouvé la pouliche et sommes très contents d’elle. C’est le jockey Chris Hayes qui va la monter. »
 

LISTE DES PLACES A LA CORDE