Arenberg : Al Raya fait parler l'expérience

31 août 2019

Arenberg : Al Raya fait parler l'expérience

Photo scoopdyga.com

Entraînée en Angleterre par Simon Crisford pour le prince de Bahreïn Nasser ben Ahmed Al Khalifa, la pouliche de 2 ans Al Raya (Siyouni) était une des pouliches les plus expérimentées au départ du Prix d’Arenberg (Gr3), samedi à Chantilly.

Vite en tête sur les mille mètres en ligne droite, la partenaire de Pierre-Charles Boudot s’est tenue jusqu’au bout hors de portée de sa meilleure rivale et compatriote Divine Spirit (Kingman), qui porte les couleurs de l’écurie Godolphin chères au beau-père du propriétaire gagnant, le cheik Mohammed Al Maktoum !

Elle finit vite à moins d’une longueur. Après avoir suivi les leaders, Flaming Princess (Hot Streak) a dû se contenter de la troisième place devant une courageuse Jolie (Power) et Lady Galore (Raven’s Pass), qui n’a pas eu le jour au moment décisif.

Al Raya venait de prendre une bonne deuxième place au niveau Listed à Newbury après avoir terminé cinquième des Queen Mary Stakes (Gr2) au meeting royal d’Ascot puis quatrième de la petite bombe Liberty Beach à Sandown.

Al Raya a coûté 95 000 £ aux ventes de yearlings Goffs à Longways Stable, un pinhooker* irlandais qui l’a revendue aux ventes de 2ans montés, les breeze-ups, sept mois plus tard aux courtiers Stroud&Coleman pour 450 000 £. Sa sœur par Muhaarar vient d’être vendue 170 000 £ yearling à… Longways Stable bien sûr ! Sa mère Fig Roll (Bahamian Bounty), est gagnante de Listed à 2 ans et quatrième des Queen Mary Stakes (Gr2), un rang de mieux que sa fille. Sa mère Cake (Acclamation), elle, a terminé cinquième des « Queen Mary ». Elle s’en est allée ensuite gagné sa Listed à Newbury et courut dix fois à 2 ans pour rapporter l’équivalent de 56 000 € en sterling. À titre de comparaison, Lady Galore, quatrième samedi mais lauréate précédemment d’une Listed à Vichy, a déjà dépassé les 70 000 € en cinq courses dont deux succès…

Al Raya avait elle aussi à peu près 56 000 € sur son compte en banque avant cette victoire dans un Groupe 3 français, qui rapporte 40 000 €. À titre de comparaison, samedi à Sandown Park, les Solario Stakes (Gr3), une autre course de 2 ans, offrait l’équivalent de 31 400 € au gagnant, et aucune prime. Si Al Raya était née en France ou assimilée, c’est un bonus de 60%, soit 24 000 €, qui aurait été ajouté à son allocation pour un total de 64 000 €.

(*) : un pinhooker est une personne qui achète un poulain, aux ventes ou à l'amiable, pour le revendre ultérieurement en espérant dégager un bénéfice. Ici, Al Raya a presque quintuplé sa valeur en moins d'un an, mais il a fallu pour cela qu'elle se développe harmonieusement et qu'elle supporte la préparation intensive en vue des ventes de 2ans montés. C'est un succès, mais il suppose une prise de risque du pinhooker.