Daniel Augereau, vice-président de France Galop, évoque le projet de budget 2020

3 décembre 2019

Daniel Augereau, vice-président de France Galop, évoque le projet de budget 2020

Photo scoopdyga.com

Daniel Augereau, vous êtes Vice-Président délégué à la Modernisation et au Développement de France Galop depuis quatre ans. Au cours du dernier Conseil d’administration de France Galop, jeudi dernier, le budget 2020 a été présenté. Qu’y a-t-on appris? 

C’est un budget qui confirme l’amélioration de la situation financière de France Galop et qui voit se concrétiser tous les efforts entrepris depuis quatre ans pour retrouver des finances plus solides. Pour la deuxième année consécutive, l’exploitation de France Galop va générer une trésorerie excédentaire qui fait mieux que couvrir nos besoins d’investissement. Les encouragements sont maintenus au même niveau que 2019 et le résultat net sera quant à lui quasiment à l’équilibre. Ce budget sera maintenant présenté aux membres du Comité le 16 décembre avant d’être validé par le nouveau Conseil d’administration de France Galop en tout début d’année prochaine.

Vous évoquez les efforts entrepris depuis quatre ans ; pensez-vous d’abord aux résultats du PMU ?

Disons que c’est un effort collectif. Les économies réalisées par la nouvelle équipe dirigeante du PMU depuis 18 mois se chiffrent en plusieurs dizaines de millions d’euros. C’est en partie grâce à elles que le PMU table sur une progression du résultat net pour l’an prochain. France Galop aussi a fourni des efforts importants. L’équilibre visé en 2020 est le fruit de quatre années de travail. Le meilleur indicateur est sans doute le « solde sur gestion de France Galop ». C’est l’écart entre les produits d’exploitation de France Galop -hors paris- et ses charges propres, comme l'entretien des sites, la masse salariale, le marketing, etc. Entre 2015 et 2020, ce solde sur gestion se sera amélioré de 16 millions d’euros. Cette amélioration, on la doit d’abord aux économies sur le fonctionnement et le train de vie de France Galop bien sûr ; mais aussi à l’augmentation du chiffre d’affaires notamment grâce au fort développement des activités sur les hippodromes autour et en dehors des courses.

Vous parliez d’économies sur le train de vie de France Galop. Comment cela se traduit-il ?

Je vous donne un exemple : lorsque nous sommes arrivés fin 2015, les effectifs de France Galop étaient de 454 personnes et la masse salariale de 45 millions. En 2020, les effectifs seront passés à 373 personnes et la masse salariale à 38 millions. Et pourtant France Galop ne rend pas moins de services qu’en 2015, au contraire !

En somme, quel est le bilan de cette mandature ?

Je voudrais simplement dire que dans un contexte de baisse significative des enjeux hippiques, la politique budgétaire très rigoureuse menée par la PMU et France Galop a permis de préserver les encouragements à un niveau qui demeure élevé -et envié à l’étranger-, tout en maintenant l’enveloppe de financement des sociétés régionales. Pendant quatre années, nous avons suivi une ligne très claire : réformer sans asphyxier la filière et permettre à la prochaine mandature de travailler à la relance, qui a toujours été notre objectif à long terme.

Enregistrement audio de l'interview : http://bit.ly/34LcoKx