Historique de La Périchole : Épilogue pour steeple-chasers de 4 ans

8 juillet 2020

Historique de La Périchole : Épilogue pour steeple-chasers de 4 ans

Photo scoopdyga.com

Juin, Auteuil

Prix de la Périchole


Groupe 3, 4ans, Steeple-Chase, 4 400 mètres, 95 000€

Créé en 1941

Tenant du titre : Le Berry (h4, FRA par Gemix et Kalberry, par Kaldounevees), appartenant à Gemini Stud, écurie du Roebeck, Benjamin Teboul et David Cottin, élevé par Mme Édouard Decazes et Louis Le Métayer, entraîné par David Cottin, monté par Kevin Nabet.

La course se déroule en 2021 pour la 81ème fois

L'édition 2020

Lundi 13 juillet 2020, Auteuil. - Le favori Le Berry (Gemix) a dominé de la tête et des épaules, et de bout en bout, ce prix La Périchole (Gr3), dernier match des steeple-chasers de 4 ans au meilleur niveau. Le représentant de Gemini Stud (Francis Teboul), qui faisait aussi courir son père Gémix, a ainsi ajouté un troisième steeple victorieux à son jeune palmarès. Élevé par Mme Edouard Decazes et Louis Le Métayer, il avait terminé cinquième l’an dernier, après ses débuts victorieux, sur les haies du prix Georges de Talhouët-Roy (Gr3). Il avait ensuite débuté et gagné facilement, de onze longueurs, sur le steeple pour sa rentrée en 2020 à Compiègne, a répété dans une Listed qu’il a remportée de dix longueurs, et a cette fois laissé le deuxième Magrudy (Doctor Dino) à neuf longueurs, la troisième Golden Park (Walk in the Park) venant des derniers rangs s’emparer de la troisième place à huit longueurs du deuxième…

La mère de Le Berry, Kalberry (Kaldounevees), a couru en plat et terminé quatrième du Prix de Flore (Gr3) pour son éleveur, Mme Édouard Decazes. Le premier produit de la jument, Berryville (Poliglote), a gagné deux fois le Grand Prix de Pau (Gr3) après s’être placé dans le Derby de l’Ouest. C’est la même famille que le gagnant de la Melbourne Cup (Gr1), de la Caulfied Cup (Gr1) et du Hong Kong Vase (Gr1) Dunaden.

 

Historique

Le prix La Périchole fut créé en 1941, quand les 4 ans furent écartés du Grand Steeple-Chase de Paris. Il porte le nom d’une jument dont le souvenir est lié à la création d’Auteuil en novembre 1873. Disputé fin juin depuis 1999, il est devenu en quelque sorte l’épreuve de consolation du Prix Ferdinand Dufaure, quand celui-ci a été intégré à la journée du Grand Steeple fin mai. Auparavant, depuis 1961, le Prix La Périchole (couru début juin) servait d’épreuve préparatoire à ce Prix Ferdinand Dufaure (championnat d’été des steeple-chasers de 4 ans) programmé fin juin.

Le doublé Prix La Périchole-Prix Ferdinand Dufaure a été réalisé 9 fois : par Artus II (1961), Prime (1966), Dolean (1984), Frappeuse (1988), Ucello II (1990), Kizitca (1996), Valdance (1998), Storm of Saintly (2013), Kotkikova (2015).

La Périchole

Femelle alezane par Orphelin et Gold Dust (Dulcimer) née en 1867 chez M. Aumont-Thiéville, La Périchole montra une qualité certaine en plat, y récoltant dix victoires. A 2 ans, sous les couleurs du « Capitaine Robert », elle se classe deuxième du Prix de Morny pour ses débuts à Deauville et occupe le même rang peu après dans le Prix de la Plage. Devenue la propriété d’Edgar de La Charme, elle remporte une course à Chantilly à 3 ans, deux à 4 ans dont le Grand Prix de Deauville (le premier de ce nom), six à 4 ans (deux à Deauville, une à Cabourg, une à Craon et une à Avranches), enfin à 6 ans une en juin à Longchamp.

Devenue peu après la propriété de M. de Saint-Sauveur, elle entame alors à 6 ans une carrière sur les obstacles. Après quelques places, elle paraît à Auteuil lors de l’inauguration de l’hippodrome le 1er novembre 1873, se classant 2ème de Fantôme dans le Prix d’Auteuil. Huit jours plus tard, elle fait mieux en s’adjugeant le Grand Prix d’Automne (steeple-chase, handicap, 6 000 mètres), épreuve vedette dotée de 11 400 F au vainqueur. A vrai dire, elle bénéficiait d’un poids favorable (6kilos, le bottom-weight), recevant trente-deux livres du top-weight Marius (79 kilos). Le Figaro rapporte que « immédiatement après la victoire de La Périchole, une demi-douzaine de pigeons ont été lâchés pour aller en porter la nouvelle aux agences ». (Il s’agit des agences tenues à l’époque par des bookmakers dans le quartier de l’Opéra).

À 7 ans, en six tentatives, La Périchole remporte deux nouvelles victoires, l’une à Auteuil sous 78 kilos, l’autre en août dans le Grand Steeple-Chase de Deauville, handicap disputé sur 6 000 mètres. A 8 ans, La Périchole fait encore deux apparitions en public, mais sans succès, la dernière étant dans le Grand National de France (futur Grand Steeple, gagné par La Veine) où elle est arrêtée. Acquise comme poulinière par Adolphe Fould, elle donnera naissance à six produits demeurés anonymes.

 

Propriétaires

  • Famille Wildenstein (3 victoires) : Dalanik (1969) pour Georges, Paiute (1977) pour Daniel, Néoménie (1982) pour Sylvia.
  • Mme L. Aurousseau : Sabry (1943), Méli Mélo (1946).
  • Antonin Mourrut : Bonosnap (1955), Bosnap (1959).
  • Léseleuc de Kérouara : Carhaix (1958), Prime (1966).
  • M. de Posson : Cacao (1965), Sambristan (1976).
  • Georges Blizniansky : Bambrook (1978), Collins (1987).
  • Philippe Lorain : Cyborg (1986), Knock Down (2003).
  • Magalen Bryant : Royale François (2009), Off by Heart (2011), Dica de Thaix (2017).
  • Famille Décrion (2 victoires) : Yasco (1963) pour Julien, Croissant Chaud (1980) pour l’Écurie Décrion.

 

Entraîneurs

  • Jean-Paul Gallorini (7 victoires) : Speedy Gangster (1979), Richelieu Drouot (1985, dead-heat), The Dream I Dream (1993), Le Navire (1994), Turkish Junior (2001), Remember Rose (2007), Kotkikova (2015).
  • Guillaume Macaire 6 victoires) : Hunorisk (2005), Off by Heart (2011), Michto (2012), Storm of Saintly (2013), Geluroni (2014), Saint Goustan Blue (2016).
  • Jacques Ortet (4 victoires) : Frappeuse (1988), Kizitca (1996), Valdance (1998), Sleeping Night (2000).
  • André Adèle (3 victoires) : Yasco (1963), Teruel II (1968), Silver Trac (1973).
  • Jack-Hubert Barbe (3 victoires) : Bambrook (1978), (Croissant Chaud, 1980), Jil Bar (1981).
  • Henri Gleizes (3 victoires) : Sir Walter (1951), Clam (1960), Cacao (1965).
  • Georges Pelat (3 victoires) : Bonosnap (1955), Bosnap (1959), Paiute (1977).
  • Charles Bartholomew (3 victoires) : Sartène (1941), Plassy Boy (1949).
  • William Head (3 victoires) : Sabry (1943), Méli Mélo (1946).
  • Willy Kalley (3 victoires) : Artillant (1972), Tamarix AC (1989).
  • Yann Porzier (3 victoires) : Doelan (1984), Royal Chance (1991).
  • Gérard Collet (3 victoires): Cyborg (1986), Nusbaum (1992).
  • François Doumen (3 victoires) : Ucello II (1990), Hindiana (1999).
  • Thomas Trapenard (3 victoires) : Le Chablis (2002), Soleil de Sivola (2010).

 

Jockeys

  • Christophe Pieux (4 victoires) : Kizitca (1996), Valdance (1998), Oh Calin (2006), Remember Rose (2007).
  • René Bèche (2 victoires) : Pré d’Automne (1945), Bouzoulou (1947).
  • Pierre Delfarguiel (2 victoires) : Pharamond III (1950), Montlouvier (1952).
  • Maurice Prod’homme (2 victoires) : Yasco (1963), Teruel II (1968).
  • Hervé Corfdir (2 victoires) : Loury (1971), Paiute (1977).
  • Dominique Costard (2 victoires) : Croissant Chaud (1980), Richelieu Drouot (1985, dead-heat).
  • Dominique Vincent (2 victoires) : Collins (1987), Nusbaum (1992).
  • Bruno Jollivet (2 victoires) : Frappeuse (1988), Royal Chance (1991).
  • Didier Mescam (2 victoires) : Le Navire (1994), Defferson (1995).
  • Philippe Chevalier (2 victoires) : Hindiana (1999), Knock Down (2003).
  • Jacques Ricou (2 victoires) : Hunorisk (2005), Off by Heart (2011).
  • Vincent Cheminaud (2 victoires) : Storm of Saintly (2013), Geluroni (2014).

N.B. Béatrice Marie a remporté la course avec The Dream I Dream (1993).