Historique du Critérium des Pouliches : les grandes demoiselles

28 septembre 2021

Historique du Critérium des Pouliches : les grandes demoiselles

Photo scoopdyga.com

Seul championnat de Groupe 1 exclusivement réservé aux pouliches de 2 ans, le Prix Marcel Boussac, anciennement Critérium des Pouliches, a été le coup d’envoi de carrières sensationnelles, à commencer par celui de la phénoménale irlandaise Found, lauréate du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe en 2016 au crépuscule d’une carrière ahurissante. Le Prix Marcel Boussac rend hommage à un des plus grands éleveurs-propriétaires de l’histoire du pur-sang en France, dont les chevaux ont rayonné avant et après la Deuxième Guerre Mondiale sur toute l’Europe, et qui a forgé la destinée des courses de galop dans ce pays.

Octobre, ParisLongchamp

QATAR PRIX MARCEL BOUSSAC - CRITÉRIUM DES POULICHES


Groupe 1, Pouliches de 2 ans, 1 600 mètres, 240 000€

Créé en 1969

Tenante du titre : Tiger Tanaka (f2, IRE par Clodovil et Miss Phillykinks, par Zoffany), appartenant à Miguel Castro Megias, élevée par Kellsgrange Stud, entraînée par Charley Rossi, montée par Jessica Marcialis.

Record de la course (Longchamp) : 1’34’’90 en 2006 par Finsceal Beo. Wuheida a gagné en 1’35’’85 en 2016 sur la piste de Chantilly.

La course se déroulera en 2021 pour la 53ème fois.

L'édition 2020

Dimanche 4 octobre 2020, ParisLongchamp. – 35 minutes après le succès de Sealiway dans le Qatar Prix Jean-Luc Lagardère, c’est une autre résidente du centre d’entraînement provençal de Calas qui s’impose au meilleur niveau chez les 2 ans. En effet, la lauréate du Qatar Prix Marcel Boussac (Gr1), le Critérium des Pouliches, est Tiger Tanaka (Clodovil), pensionnaire du professionnel marseillais Charley Rossi montée par sa conjointe Jessica Marcialis, par ailleurs première femme au palmarès d’un Groupe 1 du week-end de l’Arc !

Quelques incidents ont émaillé la course à mi-ligne droite, mais la cavalière avait évité les embuches après avoir attendu le long de la corde et elle a pu prononcer son effort sans ambages pour s’imposer de ¾ de longueur sur Tasmania (Zoffany), venue le long de la corde elle aussi, et Rougir (Territories), parée des couleurs du haras de la Gousserie déjà à l’honneur dans le « Lagardère », et entraînée par Cédric Rossi, frère de l’entraîneur gagnant ! On note que les trois premières ont été élevées en France.

Tiger Tanaka a été achetée aux ventes irlandaises par le courtier français Pascale Ménard pour 6 500 €. C’est le premier produit de Miss Phillyjinks (Zoffany), gagnante d’une course sur la PSF de Wolverhampton. Elle a été achetée à l’issue de sa première sortie, une victoire à réclamer à Lyon-Parilly, où elle a été réclamée 23 789 € par son propriétaire actuel, Miguel Castro Megias. Elle a couru et gagné deux fois à nouveau dans cette catégorie avant de s’imposer dans une course de Classe 2, puis de prendre une héroïque deuxième place dans le Darley Prix Robert Papin (Gr2), où elle a failli battre l’anglais Ventura Tormenta sur la distance de ses débuts. Elle s'est imposée ensuite dans le Prix François Boutin (Gr3) à Deauville.

 


Marcel Boussac (1889-1980)

Grande figure de l'industrie textile, il fut aussi l'une des plus éminentes personnalités des courses et de l'élevage du pur sang en France, à la fois comme éleveur, comme propriétaire et comme dirigeant.

Immédiatement après la Première Guerre mondiale, en 1919, il monte une importante écurie de courses - dont les couleurs sont casaque orange, toque grise - et installe son élevage dans l'Orne au haras de Fresnay-le-Buffard, non loin d'Argentan. D'emblée, il connaît la réussite, concrétisée par la victoire, en 1922, de son cheval Ramus dans le Derby français, le Prix du Jockey Club. Cette course, la plus prisée par les éleveurs, Marcel Boussac la gagnera encore onze fois, son douzième vainqueur étant Acamas en 1978. Cela constitue le record pour un propriétaire, de même que les six victoires remportées par ses chevaux dans le Prix de l'Arc de Triomphe, autre épreuve phare du programme des courses françaises.

Parmi les meilleurs chevaux de Marcel Boussac, on doit citer Tourbillon (1928), Corrida (1932), Pharis (1936), Djebel (1937), Marsyas (1940), Ardan (1941), Coaraze (1942), Caracalla (1942), Arbar (1944), Ambiorix (1946), Coronation (1946), Scratch (1947), Auriban (1949) et Apollonia (1953). En 1950, Marcel Boussac gagne le Derby à Epsom avec son élève Galcador. Un de ses amis peut dire « Il est plus facile de devenir milliardaire que de gagner le Derby d'Epsom. Marcel Boussac a réussi les deux. »

Pendant la Seconde Guerre mondiale, son élevage s'agrandissant, Marcel Boussac s'adjoint un second haras, le haras de Jardy (à Marnes-la-Coquette, près de Versailles) qu'il achète aux héritiers de son créateur, Edmond Blanc, lui aussi l'un des plus grands propriétaires-éleveurs au début du siècle.

Le palmarès français des chevaux de Marcel Boussac - limité ici aux courses de groupe I - est résumé ci-après. Le nom de chaque prix est suivi du nombre de victoires, un R accolé signifiant que ce nombre constitue le record de l'épreuve. Arc de Triomphe 6R, Cadran 8, Critérium de Saint-Cloud 1, Diane 5, Forêt 9R, Ganay 6R, Grand Critérium 8R, Grand Prix de Paris 2, Grand Prix de Saint-Cloud 5R, Ispahan 8, Jacques Le Marois 10R, Jean Prat 4, Jockey Club 12R, Lupin 7R, Morny 13R, Poule d'Essai des Poulains 1, Poule d'Essai des Pouliches 9R, Royal Oak 4, Vermeille 7R.

En Europe, les chevaux de Marcel Boussac triomphèrent aussi sur les principaux hippodromes:

  • Epsom : Derby Stakes : Galcador (1950) ; Oaks Stakes : Asmena (1950) ; Coronation Cup : Ardan (1946) et Goyama (1948).
  • Newmarket : Two Thousand Guineas : Djebel (1940) ; Middle Park Stakes : Abjer (1935) et Djebel (1939) ; Cheveley Park Stakes : Djerba (1946) et Corejada (1949) : Dewhurst Stakes : Emperor (1949) et Marsyad (1951) ; Champion Stakes : Astérus (1927), Goyescas (1931), Djeddah (1949) et Dynamiter (1951, 1952) ; Jockey Club Stakes : Pardal (1951) et Kurun (1956) ; Princess of Wales's Stakes : Nirgal (1947) et Pardal (1951) ; Houghton Stakes : Golestan (1947) et Auriban (1951) ; Newmarket St Leger : Anubis (1950) ; Newmarket Oaks : Caramida (1960), Pharisienne (1954) et Janiari (1956).
  • Doncaster : St Leger Stakes : Scratch (1950) et Talma (1951) ; Doncaster Cup : Marsyas (1946) ; Scarbrough Stakes : Pharaos (1952).
  • Royal Ascot : Gold Cup : Caracalla (1946), Arbar (1948), Elpenor (1954) et Macip (1956) ; St James's Palace Stakes : Goya (1937) ; Hardwicke Stakes : Goyescas (1932), Corrida (1936), Priam (1946), Nirgal (1947) et Dynamiter (1952) ; Queen Anne Stakes : Argur (1953) ; Queen Mary Stakes : Coronation (1948) ; Ribblesdales Stakes : Esquilla (1952) ; Chesham Stakes : Djerid (1947) ; Queen Alexandra Stakes : Marsyas (1946) ; Royal Hunt Cup : Astérus (1927) ; Gold Vase : Estoc (1948).
  • Ascot : King George VI Stakes : Arbar (1947) et Marveil (1949) ; Diadem Stakes : Djelal (1947) ; Knights' Royal Stakes : Djelal (1948) ; Princess Elizabeth Stakes : Djelfa (1950) et Arbèle (1951) ; Princess Margaret Stakes : Pareo (1951) ; Princess Royal Stakes : Divinalh (1950) ; Cumberland Lodge Stakes : Talma (1951) ; Sunninghill Park Stakes : Shaker (1954) ; Blue Seal Stakes : Paraïba (1954).
  • Chester : Ormonde Stakes : Goyama (1948).
  • Goodwood : Goodwood Cup : Marsyas (1946).
  • Hurst Park : White Rose Stakes : Marsyas (1946) ; Winston Churchill Stakes : Nirgal (1948, 1949) ; Gainsborough Stakes : Nyangal (1950).
  • Lincoln : Lincolnshire Handicap : Leonidas (1930).
  • Sandown Park : Eclipse Stakes : Djeddah (1949) et Argur (1953) ; Solario Stakes : Scratch (1949).
  • York : Gimcrack Stakes : Goya (1936) et Cortil (1950) ; Great Yorkshire Stakes : Nirgal (1948) et Pardal (1951).
  • The Curragh : Irish Oaks Stakes : Corejada (1950).
  • Baden-Baden : Grosser Preis von Baden : Dadji (1937) ; Zukunfts Rennen : Tourbillon (1930) et Canzoni (1938).
  • Berlin-Hoppegarten : Grosser Preis der Reichshaupstadt : Corrida (1937).
  • Ostende : Grand International d'Ostende : Corrida (1936, 1937) ; Grand Prix d'Ostende : Nirgal (1947) ; Grand Critérium d'Ostende : Durban (1920), Zariba (1921) et Sémiramide (1938).

En France, au classement annuel des propriétaires, Marcel Boussac occupa 14 fois la première place : de 1939 à 1949, en 1952, 1955 et 1956. Au classement des éleveurs, il fit encore mieux, s'adjugeant la première place 17 fois : de 1939 à 1949, en 1951 et 1952, de 1954 à 1956 et en 1974.

Outre-Manche, au classement commun à l'Angleterre et à l'Irlande, il occupa le premier rang à la fois des propriétaires et des éleveurs deux fois, en 1950 et 1951, performance réalisée seulement une fois par un Français, le comte Frédéric de Lagrange, en 1865 grâce à Gladiateur.

Marcel Boussac fut élu en 1933 membre du comité de la Société d'Encouragement pour l'amélioration des races de chevaux en France. En 1945, il fut nommé membre du sous-comité où il joua le rôle prépondérant. Et le 8 décembre 1959, il fut élu président de cette société mère pour les courses plates, créée le 11 novembre 1833. Il est le premier roturier qui accède à cette présidence, jusqu'alors exercée par un membre du Jockey Club, le cercle le plus fermé de Paris. Marcel Boussac dépoussière « la vieille dame de la rue du Cirque » et la transforme en une entreprise structurée avec le concours de Jean Romanet à qui il confie la direction générale. Il codifie dans un souci d'harmonisation internationale. Il porte les courses françaises au rang d'une industrie internationale, malgré les obstacles d'ordre financier placés sans cesse devant elle par un Etat glouton. Son règne va durer quinze ans, jusqu'au 12 décembre 1974. Alors âgé de quatre-vingt-cinq ans, il décide de ne pas solliciter un nouveau mandat.

Du fait de la réputation acquise - grâce aux victoires éclatantes de ses chevaux dans les courses anglaises presque sans discontinuer de 1946 à 1953 - Marcel Boussac exporta un grand nombre de ses élèves dans le monde, dans des pays désireux de remonter leur élevage avec des reproducteurs de sang nouveau. Son principal ambassadeur fut Tourbillon, qui fit souche à travers le monde.

Début juillet 1978, Marcel Boussac fut contraint de céder les quelque deux cents chevaux composant son écurie de courses et son élevage. Pour 41 millions de francs, le prince Karim Aga Khan se porta acquéreur de la plus grande part, Acamas et 143 autres chevaux. Pour l'acquéreur, ce sera une mirifique affaire. Le trésor n'est pas Acamas (évalué pour 27 millions dans la transaction). Il est caché parmi les 143 autres chevaux (estimés globalement 14 millions) acquis pour presque moitié moins. Ce n'est pas cher payé. Acamas sera une déception, se révélant stérile. Dans le lot, un foal, Akarad va procurer en 1981 à l'Aga Khan le Grand Prix de Saint-Cloud. Et l'année suivante, 1982, Akiyda, propre sœur d'Akarad, lui offrira son premier Arc de Triomphe. La jumenterie Boussac, objet d'une rigoureuse sélection pendant un demi-siècle, recelait effectivement des semences porteuses de fleurs prêtes à éclore. L'Aga Khan va lui être redevable d'au moins quatre ténors, Darshaan, Daylami, Sinndar et Dalakhani.


Historique

Créé en 1969 sous le nom de Critérium des Pouliches. Il prend le nom de Prix Marcel Boussac en 1980, après le décès de celui-ci survenu en début d'année.

Jusqu'en 1968, les pouliches de 2 ans ne disposaient pas d'une épreuve importante leur étant réservée. Au plus haut niveau, elles étaient obligées de s'opposer aux mâles contre lesquels elles faisaient bonne figure (voir Grand Critérium). Mais, au fil des années, elles évitaient la confrontation de plus en plus souvent. D'où la création en 1969 d'une course leur étant réservée, richement dotée et disputée sur le même parcours que le traditionnel Grand Critérium qui reste toujours ouvert aux plus audacieuses.

Souvent, malgré la concurrence d’autres épreuves similaires, le Prix Marcel Boussac permet de désigner la meilleure pouliche européenne de 2 ans.

Couru sur la grande piste depuis 1987. Participations les plus faibles : 6 concurrentes en 1994, 7 en 1983 ; les plus fortes : 17 concurrentes en 1971, 1973 et 1975 ; 16 en 1972 et 2003.

Entre 1999 et 2007, le Prix Marcel Boussac a bénéficié du partenariat du groupe Barrière. De 2008 à 2017, il est parrainé par le groupe Total dans le cadre du week-end sur Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, et le Qatar y est à nouveau associé ensuite.

La course se déroule à Chantilly en 2016 et en 2017 pendant les travaux à Longchamp, qu’elle retrouve en 2018.

Grandes carrières

Gage de qualité à 2 ans, une victoire dans le Prix Marcel Boussac ne garantit pas pour autant une carrière classique à 3 ans.

En quarante-cinq ans, seulement cinq lauréates sont parvenues à remporter l'année suivante la Poule d'Essai des Pouliches : Allez France (1973), Aryenne (1980), Miesque (1987), Divine Proportions (2004) et Zarkava (2008). Et des cinq, seules Allez France et Divine Proportions et Zarkava ont triomphé dans le Prix de Diane, les deux autres devant se contenter du premier accessit.

Quatre autres lauréates du Prix Marcel Boussac ont confirmé leur qualité en gagnant à 3 ans le Prix Vermeille : Kamicia (1977), Salsabil (1990), Sierra Madre (1994) et Zarkava (2008). Et trois autres se sont illustrées outre-Manche, Salsabil (1989) et Shadayid (1990) ayant enlevé les Mille Guinées à Newmarket, Misty For Me ayant remporté les Irish 1 000 Guineas au Curragh. Salsabil mérite une mention particulière car à 3 ans, en plus des Mille Guinées et du Prix Vermeille, elle remporta les Oaks ainsi que le Derby irlandais qui n'était pas revenu à une pouliche depuis 1900. Enfin deux autres lauréates du Prix Marcel Boussac feront longuement parler d'elles. Celle de 1984, Triptych, qui ajoutera huit autres courses de groupe I à son palmarès ; et celle de 2002, Six Perfections, qui, après deux malheureux échecs au printemps dans les Guinées à Newmarket puis au Curragh, confirmera sa grande qualité en s'adjugeant en août le Prix Jacques Le Marois à Deauville.

Au cours des dernières années, trois lauréates du Prix Marcel Boussac se sont distinguées en remportant l’année suivante une course de groupe 1, Elusive Kate (Prix Rothschild 2012) et Silasol (Prix Saint Alary 2013). Dans ce palmarès, Found, gagnante du Prix Marcel Boussac en 2014, est un phénomène à part entière. Elle a accumulé ensuite pas moins de dix places de deuxième dans des courses de Groupe 1, mais elle en a remporté trois de plus : deux fois le Breeders’Cup Turf, et le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, en 2016 à Chantilly !


Propriétaires

  • Famille Niarchos (6 victoires) : Miesque (Stavros Niarchos, 1986), Six Perfections (2002), Denebola (2003), Divine Proportions (2004), Rumplestiltskin (2005, avec Susan Magnier et Michael Tabor) et Albigna (2019).
  • Famille Wertheimer (4 victoires): Gold Splash (Jacques Wertheimer, 1992), Juvenia (Wertheimer & Frère, 1998), Silasol (2012) et Indonésienne (2013).
  • Michael Tabor & Susan Magnier (4 victoires) : Rumplestiltskin (2005, avec la famille Niarchos), puis avec Derrick Smith Misty For Me (2010), Found (2014) et Ballydoyle (2015)
  • Hamdan Al Maktoum (3 victoires) : Ashayer (1987), Salsabil (1989) et Shadayid (1990).
  • Daniel Wildenstein (2 victoires): Allez France (1972) et Miss Tahiti (1995).
  • Khalid Abdullah (2 victoires) : Ryafan (1996) et Proportional (2008).
  • Karim Aga Khan (2 victoires) : Zarkava (2007) et Rosanara (2009).


Entraîneurs

  • Christiane Head-Maarek (5 victoires) : Gold Splash (1992), Macoumba (1994), Loving Claim (1997), Juvenia (1998) et Proportional (2008) ;
  • Pascal Bary (5 victoires) : Sierra Madre (1993), Amonita (2000), Six Perfections (2002), Denebola (2003) et Divine Proportions (2004).
  • Aidan O’Brien (4 victoires) : Rumplestiltskin (2005), Misty For Me (2010), Found (2014) et Ballydoyle (2015).
  • François Boutin (3 victoires) : Tarona (1977), Play it Safe (1981) et Miesque (1986).
  • John Dunlop (3 victoires) : Ashayer (1987), Salsabil (1989) et Shadayid (1990), les trois pouliches du cheik Hamdan Al Maktoum.
  • John Gosden (3 victoires) : Ryafan (1996), Sulk (2001) et Elusive Kate (2011).


Jockeys

  • Lester Piggott (3 victoires) : Vela (1969), Play it Safe (1981) et Midway Lady (1985) ;
  • Yves Saint-Martin (3 victoires) : Allez France (1972), Theia (1975) et Aryenne (1979) ;
  • Alain Lequeux (3 victoires) : Tropicaro (1980), Triptych (1984) et Mary Linoa (1988) ;
  • Willie Carson (3 victoires) : Ashayer (1987), Salsabil (1989) et Shadayid (1990) ;
  • Olivier Peslier : Miss Tahiti (1995), Lady of Chad (1999) et Silasol (2012).
  • Freddy Head (2 victoires): Miesque (1986) et Macoumba (1994).
  • Gérald Mossé (2 victoires) : Gold Splash (1992) et Sierra Madre (1993).
  • Lanfranco Dettori (2 victoires) : Ryafan (1996) et Sulk (2001).
  • Olivier Doleuze (2 victoires) : Loving Claim (1997) et Juvenia (1998).
  • Christophe-Patrice Lemaire (2 victoires) : Denebola (2003) et Divine Proportions (2004).
  • Christophe Soumillon (2 victoires) : Zarkava (2007) et Rosanara (2009).

En 2020, Jessica Marcialis devient avec Tiger Tanaka, la première femme-jockey à remporter un Groupe 1 en plat en France.