Historique du Talhouët-Roy : Hommage à un élevage français

13 octobre 2020

Historique du Talhouët-Roy : Hommage à un élevage français

Photo scoopdyga.com

Octobre, Auteuil

Prix Georges de Talhouët-Roy


Groupe 2, 3ans, Haies - 3 600 mètres, 110 000€

Créé en 1942

Tenant du titre : Thélème (h3, FRA par Sidestep et Utopia Jem, par Okawango), appartenant à JDG Bloodstock, élevé par SCEA BIssons, entraîné par Arnaud Chaillé-Chaillé, monté par Thomas Coutant.

La course se déroule en 2021 pour la 80ème fois

 

L'édition 2020

 

Historique

Créé en 1942 pour commémorer le souvenir d’un membre du comité de la Société des Steeple-Chases de France, il constitue la principale course préparatoire à la Grande Course de Haies des 3 Ans, instaurée la même année & devenue Prix Cambacérès en 1960. La distance du Prix Georges de Talhouët-Roy a varié de 3 000m à sa création à 3 600m, sa distance depuis 1980. La course n’a pas eu lieu en 1947.

Treize chevaux sont parvenus à réaliser le doublé Prix Georges de Talhouët-Roy-Prix Cambacérès. Ce sont Nistralin (1955), Rush (1966), Quart de Vin (1975), Isabey (1987), Soir de Mai (1988), Kadalko (1991), Katiki (2000), Maia Eria (2003), Tidal Fury (2005), Long Run (2008), Esmondo (2011), Extrême Cara ( 2012), Hippomène (2013), Bonito du Berlais (2014), Master Dino (2017) & Beaumec de Houelle (2018).

Deux lauréats du Prix Georges de Talhouët-Roy ont par la suite enlevé le Grand Steeple-Chase de Paris : Bouzoulou (à 6 ans, 1949) & Piomarès (à 5 ans, 1976). Mais, à ce jour, aucun n’est parvenu à remporter la Grande Course de Haies d’Auteuil.

Le lauréat de l’édition 2008, Long Run, a aussi remporté la Gold Cup de Cheltenham (Gr1) en 2011 & deux éditions du King George VI Chase (Gr1).

Georges de Talhouët-Roy (1862-1942)

Nommé membre du comité de la Société des Steeple-Chases de France en décembre 1913 à la place de Henri Ridgway, Georges de Talhouët-Roy fut, l’année suivante, également élu membre du comité de la Société d’Encouragement. Député des Deux-Sèvres le temps d’une législature, il fut aussi président du Nouveau Cercle & président du Syndicat des Eleveurs à partir de 1933.

Ses couleurs (casaque gris perle, toque noire), enregistrées dès 1882, connurent leurs premiers succès en 1885 grâce à la pouliche Lisbonne, provenant de l’écurie d’Edmond Blanc & réclamée en début d’année à Auteuil. Entraînée par lui-même au Lude, Lisbonne remporta sept steeple-chases, dont un à La Marche, deux à Auteuil ainsi que le Grand Steeple-chase de Deauville.

Ayant hérité d’une importante propriété familiale au Lude, dans la Sarthe, Georges de Talhouët-Roy y créa, à la fin du XIXe siècle, le haras des Sablonnets pour abriter l’élevage de son ami Jacques de Brémond ainsi que ses propres poulinières. Pour Jacques de Brémond furent élevés aux Sablonnets, entre autres, Gardefeu (Prix du Jockey Club 1898), Holocauste (Grand Critérium 1898), Jacobite (Grand Prix de Deauville 1901) & Ronde de Nuit (Poule d’Essai, Prix Vermeille 1909).

Le premier élève notable de Georges de Talhoüet-Roy fut Gay Lad (1893), titulaire, sous ses couleurs, de treize victoires en plat, de huit en obstacle & étalon. Rapidement, Talhoüet-Roy présenta ses yearlings aux ventes de Deauville. Les plus titrés furent Fléchois (1918), deux fois deuxième de l’Arc de Triomphe derrière Ksar ; Filibert de Savoie (1920), lauréat du Grand Prix de Paris, du Prix Royal Oak & du Prix du Cadran ; Œil de Bœuf (1927) vainqueur du Grand Prix du Printemps à Auteuil & du Grand Steeple-chase d’Enghien ; & Pour le Roi (1928), victorieux à 4 ans de la Grande Course de Haies d’Auteuil.

Le dernier bon élève de Georges de Talhoüet-Roy fut Walk By (1935), vainqueur de quatre courses en plat & de seize en obstacle, dont les Prix Héros XII & Decazes (trois fois) à Auteuil, le Grand Prix de Pau & le Grand Steeple-chase de Dieppe.

Après son décès, le haras des Sablonnets poursuivit son activité, le relais étant assuré par son fils Hervé, son petit-fils René (décédé en 2003) & son arrière-petit-fils Antoine. Aussi « les Sablonnets » – où naquirent plus tard Elseneur, O’Grady, Amarko, Le Marmot – peuvent-ils s’enorgueillir de faire partie des très rares haras français plus que centenaires & toujours vivants. Pour preuve, ses élèves Spirito del Vento, né en 2003, double lauréat du Prix Daniel Wildenstein (Gr2) en 2007 & 2008 ; & Spirit Jim, né en 2010, vainqueur du Grand Prix de Saint-Cloud (Gr1) en 2014, ou encore Red Dubawi (Vittorio di Capua-Gr1), &c. Le haras est aussi devenu une station d’étalons sous l’impulsion d’Antoine de Talhouët-Roy. Barastraight & Zanzibari sont les actuels pensionnaires du haras.

 

Propriétaires

  • James-Douglas Gordon (3 victoires) : Bonito du Berlais (2014), Beaumec de Houelle (2018), Thélème (2020).
  • André Janssen (2 victoires) : Romantique (1954) & Indian Love (1956).
  • Robert Weill (2 victoires) : Galloway (1962) & Rush (1966).
  • Mme Auguste Daubin (2 victoires) : Sans Atout (1973) & Jerking (1978).
  • Pierre de Montesson (2 victoires) : Al Arof (1980) & Klain (1985).
  • Bertrand Clin (2 victoires) : Byzantium (1993) & Jemica Tango (1997).
  • Magalen Bryant (2 victoires) : Extreme Cara (2012), Device (2015).
     

Entraîneurs

  • Daniel Lescalle (6 victoires) : Bouzoulou (1946), Galvaudeur (1950), Romantique (1954), Nistralin (1955), Indian Love (1956) & Depou (1968).
  • Guillaume Macaire (6 victoires) : Balko (2004), Long Run (2008), Esmondo (2011), Device (2015), Invicter (2016), Master Dino (2017).
  • Jean-Paul Gallorini (4 victoires) : Ouiton (1979, dead-heat), Beaux Arts (1981), Isabey (1987) & Hippomène (2013).
  • Bernard Sécly (4 victoires) : Duke of Riva (1984), Kadalko (1991), Prodiger (1994) & Malcolm (2002).
  • Yann Porzier (4 victoires)  : Marly River (1986), Natry (1989), Royal Chance (1990) & Maia Eria (2003).
  • Maurice Wallon (3 victoires) : Lucifox (1945), Galloway (1962) & Rush (1966).
  • Arnaud Chaillé-Chaillé (3 victoires) : Bonito du Berlais (2014), Beaumec de Houelle (2018) et Thélème ​​​​​​​(2020).
  • Henri Gleizes (3 victoires) : Virofla (1951), Danty (1952) & Marc Antoine (1960).
  • Dominique Sartini (3 victoires) : Flush Royal II (1957), Benicarlo (1967) & Purlin (1970).
  • Jehan Bertran de Balanda (3 victoires) : Denham Red (1995), Grand Souvenir (1996) & Kauto Stone (2009).
  • Marcel Rolland (3 victoires) : Katiki (2000), Multipass (2001), Sangennaro (2019).


Jockeys

  • Denis Leblond (3 victoires) : Ouiton (1979, dead-heat), Beaux Arts (1981), Royal Chance (1990).
  • Alain Chelet (3 victoires) : Al Arof (1980), Imyar (1982), Vernusson (1983).
  • Philippe Chevalier (3 victoires) : Katiki (2000), Multipass (2001), Malcolm (2002).
  • Michel Jathan : Maestro II (1969) & Tiaia (1972).
  • Roger Duchêne : Bergara (1977) & Cagney (1992).
  • Jean-Yves Beaurain : Kadalko (1991) & Prodiger (1994).
  • Christophe Aubert : Byzantium (1993) & Grand Souvenir (1996).
  • David Cottin : Long Run (2008) & Nikita du Berlais (2010).
  • Bertrand Lestrade : Esmondo (2011) & Hippomène (2013).
  • James Reveley (2 victoires) : Device (2015) & Master Dino (2017).