Les gagnants de maiden de novembre 2021

30 novembre 2021

Zelenya

Photos scoopdyga.com

Au fil des réunions, nous mettons à jour la revue des gagnants des courses d’inédits et des maidens disputés sur les hippodromes de France Galop, occasion de découvrir quelques-uns des champions de demain…

 

DADDY’S GIRL (f2), par Le Havre et My Year Is A Day (King’s Best)

Prix de Préaux (Pouliches Maidens de 2 ans, 1 900m, PSF), Mardi 30 novembre 2021 à Deauville

  • Propriétaires : Ecurie Philippe Segalot, Ecurie Vivaldi, Haras d’Etreham

  • Entraîneur : Jean-Claude Rouget

  • Éleveurs : Ecurie Vivaldi, Haras d’Etreham

  • Jockey : Coralie Pacaut

     

Daddy’s Girl (Le Havre) gagne son maiden en pouliche courageuse. Après avoir progressé en épaisseur pour prendre la tête, elle n’a cessé de repartir sous les assauts de Once (Tamayuz), qu’elle a gardé à une demi longueur. Ce duo conserve une bonne avance sur la troisième de l’épreuve, Delida (Lope de Vega), laissée à 2 longueurs.

Daddy’s Girl avait débuté sur la piste en gazon de Deauville en terrain lourd et n’y avait pas trouvé son compte, terminant à la sixième place sans être parvenue à montrer la belle action dont elle a fait preuve sur PSF.

My Year Is A Day (King’s Best), la mère de Daddy’s Girl, était elle aussi entraînée par Jean-Claude Rouget, pour qui elle a gagné le Critérium de l’Ouest à Craon (L) avant d’être exportée aux Etats-Unis où elle a gagné à Santa Anita et pris une quatrième place dans un Groupe 3 avant son départ au haras en 2017. Daddy’s Girl est son deuxième produit mais le premier à avoir couru. La soeur utérine de My Year Is A Day, Whipsaw City (Elusive City), a pris deux places au niveau listed en France et une cinquième place dans un Groupe 1 à Keeneland à 4 ans.

Comme sa soeur, Whipsaw City est revenue en France faire sa carrière de poulinière. Elle a été acheté 24 000€ par Carlos et Yann Lerner aux ventes d’élevage neuf ans après y avoir été adjugée yearling 150 000€ à Oceanic Bloodstock.

My Year Is A Day avait elle été achetée yearling par Jean-Claude Rouget pour 75 000€ avant de porter les couleurs de Daniel-Yves Trêves. Son premier produit, The Wall (Scissor Kick), resté inédit, a été vendu deux fois pour 28 000€ : d'abord foal aux ventes d’élevage à Meridian International SARL puis lors des ventes de yearlings à Carina Fey.

 

WALDSTAR (m2), GB par Sea The Stars et Waldmark (Mark of Esteem)

 

Prix de Montfort (Poulains Maidens de 2 ans, 1 900m, PSF), Mardi 30 novembre 2021 à Deauville

  • Propriétaires : Gestüt Fahrhof, Gestüt Ammerland

  • Entraîneur : André Fabre

  • Éleveur : Newsells Park Stud

  • Jockey : Mickaël Barzalona

Waldstar (Sea The Stars) avait rejoint le groupe de tête avant de dominer deux finisseurs, Muntjac (Kitten’s Joy), de trois quart de longueur, et Zoom Chop (Captain Chop), de deux longueurs. L’impression visuelle est moins bonne que chez les pouliches mais le temps est légèrement meilleur avec 1’57’’4 contre 1’58’’1.

Les débuts de Waldstar avaient été difficiles à juger : c’était certes une 3e place à Fontainebleau sur 1 800m en terrain souple mais il avait conclu à 8 longueurs du lauréat Sabio Cen (Zarak), pas revu depuis.

Waldstar est issu d’un lauréat du Prix de l’Arc de Triomphe et frère utérin de Galileo, Sea The Stars. De l’autre, une mère allemande, deuxième des Falmouth Stakes (Gr2) en 2003, qui a produit Masked Marvel (Montjeu), lauréat du Saint Léger de Doncaster (Gr1) et qui aujourd’hui devient un étalon d’obstacle remarqué, mais aussi Waldlerche (Monsun), lauréate du Prix Pénélope (Gr.3) et mère du lauréat du Prix de l’Arc de Triomphe Waldgeist (Galileo)... Il faut ajouter une autre black type, Waldnah (New Approach).

Un tel pedigree ne pouvait faire que des étincelles lors des ventes aux enchères de cette lignée : Waldstar lui-même est passé sur le ring des ventes de yearlings Tattersalls où il a été racheté après avoir fait grimper les enchères à 200 000 £. La plus forte enchère de sa fratrie est à mettre au compte d’un mâle par Manduro, baptisé Bright Beacon, que John Ferguson avait acquis yearling aux ventes d’octobre Tattersalls pour 430 000 £.

 

LE SICILIEN (m2), IRE par Le Havre et Pearly Empress (Holy Roman Emperor)

Prix de la Pommeraie (Poulains Inédits de 2 ans, 1 500m, PSF), Mercredi 24 novembre à Deauville

  • Propriétaire : Chris Stefan Racing, Ecurie Vivaldi, Stéphane Wattel

  • Entraîneur : Stéphane Wattel

  • Éleveur : Benoît Jeffroy, Thomas Jeffroy, EARL VB, Sylviane Jeffroy

  • Jockey : Théo Bachelot

     

Entraîné à Deauville, Le Sicilien (Le Havre) a rapidement calé son parcours sur celui du favori, Layford Cay (Attendu), le plus rapide à l’ouverture des stalles de départ. Les poulains ont pu respirer dans le dernier tournant, avec un rythme ralenti. Les hostilités sont lancées dès le début de la ligne droite. Gerardus (Bow Creek) est le premier à attaquer. À la corde, l’animateur Layford Bay lui donne une bonne réplique mais doit abdiquer face aux attaques d’Il Signo (Dream Ahead), muni d'œillères et venu en pleine piste de l’arrière-garde, puis de Le Sicilien, qui a trouvé le jour à 200m de l’arrivée. Les écarts au passage du poteau sont minimes entre les cinq premiers : courte encolure, courte tête, une demi longueur et trois quart de longueur. L’impression visuelle est confirmée : Aspen (Dabirsim), classé cinquième, effectue les meilleurs derniers 600m, quelques centièmes de mieux que le lauréat et son dauphin.

Si la mère de Le Sicilien, Pearl Empress (Holy Roman Emperor), n’a pas couru, le papier de ce poulain comporte du caractère gras grâce à la deuxième mère, Pearly Shells (Efisio), lauréate du Prix Vermeille (Gr1) en 2002. Elle a produit Pearl Banks (Pivotal), lauréate de Gr3 en Allemagne, et la gagnante de Listed Pearl of Passion (Monsun). Un gagnant au plus haut niveau fait également partie du pedigree, il s’agit de Frenchpark (Fools Holme).

Le Sicilien est passé sur le ring lors des ventes de yearlings d’octobre Arqana. Mandore Agency avait signé le bulletin à 35 000 €. Le Sicilien offre à son étalon La Havre sa troisième victoire chez ses 2 ans en France.

 

FANCIFUL TALE (f3), IRE par Dark Angel et Beatrix Potter (Cadeaux Genereux)

Prix de la Pigeonnière (Maiden de 3ans, 1 300m, PSF), Mercredi 24 novembre à Deauville

  • Propriétaire : Godolphin

  • Entraîneur : Henri-Alex Pantall

  • Éleveur : China Horse Club International

  • Jockey : Mickaël Barzalona

Légèrement majoritaire dans cette épreuve, les pouliches ont eu le meilleur dans cette épreuve. L’expérimentée Fanciful Tale (Dark Angel) s'est imposée après avoir baroudé en province (Dax, La Teste, Lyon, Agen) avant de tenter sa chance à ParisLongchamp dans un handicap, où elle s’était classée deuxième, portant 4kg de plus que la lauréate.

Pour son premier essai sur une piste en sable, Fanciful Tale perd son statut de maiden après un parcours à mi-peloton. La pouliche s’est détachée de ses rivaux à 200 mètres du poteau et signe une victoire nette d’une longueur et demi. Rakan (Siyouni), qui était à son intérieur durant le parcours, termine deuxième devant la supplémentée In Paradise (Mastercraftsman).

Fanciful Tale est la propre sœur de Harry Angel, double lauréat de Gr1 à 3 ans, champion sprinter en 2017, et la sœur utérine de Pierre Lapin (Cappella Sansevero), lauréat des Mill Reef Stakes (GR.2). Sa deuxième mère a donné Xtension (Xaar), cheval bien connu à Hong-Kong, où il a couru pendant de nombreuses saisons et remporté à deux reprises le Champions' Mile (Gr.1).

Ce pedigree justifie le prix d’achat de Fanciful Tale: alors qu’elle n’était que foal, Godolphin a déboursé 1 million d’euros chez Goffs pour se porter acquéreur de cette fille de Dark Angel.

 

WOOTTON DIVA (f2), IRE par Wootton Bassett et Jed Water (Stormy River)

Prix de la Cerisaie (Inédites de 2 ans, 1 500m, PSF), Mercredi 24 novembre à Deauville

 

  • Propriétaire : Rainer Kellner

  • Entraîneur : Stéphane Wattel

  • Éleveur : Rainer Kellner

  • Jockey : Théo Bachelot

Stéphane Wattel à la pointe du combat avec ses deux ans en 2021, une génération emmenée par Dizzy Bizu (Caravaggio), Who Knows (Siyouni) ou encore Rosacea (Soldier Hollow). Cette fois encore, son entraînement est mis en avant dans cette génération avec une fille de Wootton Bassett, élevée par son propriétaire allemand, Rainer Kellner, qui possède uniquement cette pouliche en France.

Sortie des stalles avec un temps d’hésitation, Wootton Diva a effectué son parcours à l'arrière-garde. Aidée par le choix des jockeys de conclure en milieu de piste, elle a eu l’ouverture le long du rail à la corde. En plus de remonter tout le peloton, elle ajuste tout à la fin la favorite Place du Carrousel (Lope de Vega). La deuxième élève d’André Fabre, Ithaque (Oasis Dream), est troisième à une courte tête, suivie de près par sa compagne de boxe Poseidina (Areion).

Éleveur de sa pouliche, Rainer Kellner avait acquis sa mère Jed Water (Stormy River) dans un réclamer à Compiègne. Elle s'est montrée ultra performante dans cette catégorie des petits handicaps et réclamers, puisqu’elle compte 3 victoires et 15 places pour 33 sorties. Rentrée au haras en 2018, elle a d'abord donné Wootton Diva. Jed Water avait été remarquée yearling par Cédric Boutin, qui l’avait acquise pour 10 000€ aux ventes de yearlings Osarus de la Teste avant de l’exploiter en course et qu’elle ne change à plusieurs reprises d’entourage au gré de ses courses à réclamer.

 

NESR SHALGHODA (m2), GB par Due Diligence et Lady Macduff (Iffraaj)

Prix du Merlerault (Maiden de 2ans, 1 300m, PSF), Mercredi 24 novembre à Deauville

  • Propriétaire : Elbashir Salem  AB Elhrari

  • Entraîneur : Romain le Dren Doleuze

  • Éleveur : Whitsbury Farm & Stud LTD

  • Jockey : Mickaël Barzalona

Deuxième il y a un mois sur ce même parcours pour sa deuxième sortie publique, Nesr Shalghoda (Due Diligence) avait alors laissé une très belle impression. Il confirme ce mercredi par un succès acquis avec un parcours le long de la corde à trois quart du leader. Malgré cette position, le poulain ne s’est pas précipité, est venu en souplesse prendre la tête pour finalement être actionné à 150 mètres de l’arrivée. Seulement sollicité aux bras, il devance Bolchoï (Dabirsim), deuxième pour ses débuts 20 jours auparavant, déjà sur ce tracé des 1 300m. L’animateur Siam Paragon (Shalaa) termine troisième. Sans doute aidé par la décharge de Jacky Nicoleau, Gordon Break (Goken), effectue au chrono la plus belle fin de course, puisqu’il parcourt les derniers 600m en 33”86, seul poulain de la course à être descendu sous les 34 secondes pour ce partiel. Il conclut 4e à une longueur du lauréat.

 

Nesr Shelghoda a été élevé là où son père Due Diligence (War Front) fait la monte, l’Angleterre. Cet étalon portait les couleurs de Michael Tabor et Derrick Smith. Il fut lauréat de Listed et termina deuxième des Diamond Jubilee Stakes de Slade Power. Dans la lignée maternelle, la troisième mère a donné Gilt Edge Girl (Monsieur Bond), lauréate du Prix de l’Abbaye de Longchamp 2010 (Gr1).

Avant même de débuter en compétition, Nesr Shelghoda avait du métier… aux ventes ! Pas moins de trois fois, il sera passé sur le ring. D’abord foal chez Tattersalls, où il est acquis 9 000 £ par Fernham Farm, qui le revend 16 000 £ en septembre 2020, avant une ultime transaction pour 45 000 £ quelques mois plus tard à des breezes-up Tattersalls. Son frère utérin par Havana Grey a été acheté pour 14 000 £ aux ventes Tattersalls par Lacka Bloodstock en octobre 2021.

 

MASIEL (f2), GB par Dabirsim et Macarella (Shamardal)

Prix de la Beauvoisinière (Inédites de 2 ans, 1 300m, PSF), Mercredi 24 novembre à Deauville

  • Propriétaire : Cuadra Mediterraneo

  • Entraîneur : Mauricio Delcher Sanchez

  • Éleveur : Cuadra Mediterraneo

  • Jockey : Eddy Hardouin

Encore verte lors de ses débuts en compétition le 4 novembre dernier, Masiel (Dabirsim) était sortie des stalles de départ en faisant des sauts de mouton. Elle avait été alors montée dernière. Beaucoup plus sérieuse ce mercredi, elle réussit à se placer en deuxième épaisseur à mi-peloton. Dans la phase finale, le jour se fait devant elle. Assez grande pour une 2 ans, son accélération est progressive, contrairement à son futur dauphin, Enfant Rouge (Bated Breath), très efficace sur 150 mètres. Masiel s’impose d’une longueur et demi sans aucune sollicitation. Sparkle On (Kodiac), troisième produit de la triple lauréate de Listed Sparkle Beam (Nayef), est troisième.

Déjà entraînée par Mauricio Delcher Sanchez, la mère de Masiel, Macarella (Shamardal), appartenait au même propriétaire que la pouliche, la Cuadra Mediterreneo. La fille de l’étalon star Shamardal (Giant’s Causeway), avait été acquise foal chez Tattersalls pour 52 000 £ À l’époque, Anbella (Common Grounds), sa mère, lauréate de listed, n’avait produit que des gagnants.

La troisième mère Tolga (Irish River) est une remarquable poulinière puisque c’est la mère de Satwa Queen (Muthatir), gagnante du Prix de l’Opéra (Gr1), mais aussi de Spadoun (Kaldoun), lauréat du Critérium de Saint-Cloud (Gr1).

 

ANGELINO (m2), GER par Isfahan et An Angel (Trempolino)

Prix de l’Epinay (Poulains inédits de 2 ans, 1 900m, PSF), Mardi 23 novembre à Deauville

  • Propriétaire : Cometika AG

  • Entraîneur : Henk Grewe

  • Éleveur : Mme B. Schmake

  • Jockey : Clément Lecoeuvre

Deux poulains se sont nettement mis en valeur dans cette course pour inédits sur la PSF de Deauville. Dans la ligne droite, Angelino (Isfahan) et Salernitano (Kitten’s Joy) se sont détachés du reste du peloton pour se livrer un véritable duel. Salernitano a beaucoup penché dans la phase finale, ce qui lui coûte la victoire face à l’appliqué Angélino. Ils laissent le troisième de l’épreuve, Zarak The Brave (Zarak), à trois longueurs et demi.

Issu de l’étalon allemand Isfahan (Lord of England), gagnant du Derby allemand, Angélino a pour sœur Adriana (Poliglote), lauréate de Groupe 3 en Allemagne. Sa mère An Angel (Trempolino) a aussi produit des gagnants à l’étranger avec des victoires signées en Suède ou au Maroc.

Sa deuxième mère, An Empress (Affirmed), est une multiple lauréate de Groupe 3 et placée de Groupe 1 aux USA. Quand à sa 3e mère, Blondy, elle a été championne des 2ans et des 3ans... au Vénézuela.

Angelino a été acheté aux ventes allemandes BBAG pour 22 000 € par Gestüt Trona lors des ventes mixtes d’octobre. C’est la plus belle vente pour un produit de An Angel depuis son tout premier produit Ariano (Ballingarry) qui avait atteint 46 000 € lors de ventes de yearlings BBAG.

 

YUKATA (f2), IRE par Galileo et Blue Kimono (Invincible Spirit)

Prix de la Rocque (Inédites 2 ans, 1 900m, PSF), Mardi 23 novembre à Deauville

  • Propriétaire : White Birch Farm

  • Entraîneur : Jean-Claude Rouget

  • Éleveur : White Birch Farm

  • Jockey : Coralie Pacaut

A 300 mètres du poteau, le peloton de 15 concurrentes de cette épreuve d’inédites très bien nées était encore très compact. Et soudain, le long des tribunes, un rayon vert a remonté le peloton pour s'imposer d’une longueur et demi, mais avec désinvolture. Yukata (Galileo) devance ainsi Matauri Gold (Golden Horn) et Hidden Dimples (Frankel). La casaque de Sottsass, celle de White Birch Farm, affole le chrono avec les deux dernières sections du parcours effectués en moins de 11 secondes chacune, que ce soit des 400 aux 200 mètres ou dans les 200 derniers mètres où elle signe une pointe à plus de 68km/h.

Issue du chef de race Galileo (Sadler’s Wells), Yukata a été nommée d’après sa mère Blue Kimono (Invincible Spirit), le yutaka étant le kimono d’été au Japon ! Cette Blue Kimono est gagnante à ParisLongchamp mais surtout fille et sœur de champions. Le Japon est le fil conducteur avec sa 2e mère Bastet (Giant’s Causeway). Cette pouliche a été lauréate de Listed et multiple placée de Groupe pour l’écurie Wildenstein avant d’être saillie par deux fois avec succès par l’étalon nippon Deep Impact. En effet, dans la fratrie de Blue Kimono se trouve Barocci, lauréat de Listed et placé à plusieurs reprises de Groupe en France comme aux USA. Encore mieux avec le 2e produit de Deep Impact, Beauty Parlour, lauréate de la Poule d’Essai des Pouliches 2012 (Gr1) avant de se classer 2e du Prix de Diane (Gr1).

White Birch (Peter Brant) avait convoité cette famille et acheté Beauty Parlour pour 1,6 million d’euros et l'investisseur lui-même était monté à 675 000 € pour Blue Kimono, la mère de Yukata.

 

 

VISINABAD (h3), FRA par Siyouni et Visinada (Sinndar)

Prix de Précolette (Maiden de 3ans, 2 500m, PSF), Mardi 23 novembre à Deauville

  • Propriétaire : LG Bloodstock

  • Entraîneur : Mathieu Brasme

  • Éleveur : Haras de Beauvoir

  • Jockey : Stéphane Pasquier

L’animateur Zhang Fei (Camelot) échoue d’un nez et sur une question de balancier derrière Visinabad (Siyouni) qui conclut fort. Starluc (Lucayan), troisième, signe lui aussi une belle fin de course. Le lauréat fait partie des trois inédits de l’épreuve et il a même été supplémenté dans cette course.

Du côté maternel, comme chez son père, on trouve chez Visinabad des origines Aga Khan avec la mère Visinada (Sinndar), qui a produit deux black type, tous deux issus de Rock of Gibraltar (Danehill) : Viserano, placé du Prix La Force (Gr3), et Visinari, placé notamment des July Stakes (Gr2). La deuxième mère est une troisième du Prix de Diane (Gr1) et du Saint Alary (Gr1) : Visionnaire (Linamix) a bien produit, notamment Visionario (Spinning World), lauréat de Gr3 et deux autres courses de sélection.

C’est une famille qui a été beaucoup vue sur les rings avec des prix à six chiffres et notamment Visinabad acheté par Saubouas Bloodstock pour 150 000 € lors des ventes de yearlings 2019. Le haras de Beauvoir avait acheté sa mère Visinada via MAB Agency aux ventes d’élevage 2011 pour 28 000 €.

 

HANK MOODY (h3), USA par California Chrome et Summertime Friend (Medaglia d’Oro)

Prix du Bessin (Maiden de 3ans, 1 900m, PSF), Mardi 23 novembre à Deauville

  • Propriétaire : Karbobau

  • Entraîneur : Vaclav Luka

  • Éleveur : Willow Pond Stable

  • Jockey : Eddy Hardouin

Hank Moody (California Chrome) a dû faire preuve de combativité et de courage pour s'imposer pour la première fois. Sur ce parcours 1 900 mètres PSF de Deauville, il s'impose au terme d’une bataille avec Equilot (Equiano), qui ne cède que d’une courte tête. La "Wertheimer" Galifa (Frankel) signe un sprint séduisant pour conclure à moins d’une longueur des deux premiers. Après s’être un peu cherché lors de ses trois premières sorties, les deux premières sur le gazon, la suivante sur PSF mais sur un peu trop long pour ses aptitudes, Hank Moody trouve ainsi son jour.

Il est très rare de voir un produit de California Chrome (Lucky Pulpit) en France. Il est issu d’une mère américaine également, Summertime Friend (Medaglia d’Oro), gagnante aux USA à 2 et 3 ans. Sa deuxième mère Maizelle (Seeking the Gold) est black type.

Hank Moody a été présenté aux ventes de chevaux à l’entraînement organisée par Goffs en février 2021 et a été racheté pour 8 000 Guinées.

 

MAGIC SOUND (f3), IRE par Kingman et Hit the Sky (Cozzene)

Prix du Valois Multier (Maiden de 3ans, 1 600m, PSF), vendredi 19 novembre 2021 à Chantilly.

  • Propriétaire : Stall Salzburg

  • Entraîneur : Sarah Steinberg

  • Éleveur : Knocktoran Stud & Hit the Sky Partnership

  • Jockey : Christophe Soumillon

Magic Sound (Kingman) s’y est pris à sept fois, depuis ses débuts le 23 mai à Hoppegarten, l’hippodrome de Berlin, pour remporter sa première victoire, mais elle était déjà montée quatre fois sur le podium, toujours à la deuxième place, de 1 400 à 1 600 mètres exclusivement sur les pistes de Münich, Dieppe, Deauville et Chantilly, où elle a donc transformé l’essai. Lors de sa précédente tentative sur cette piste, elle avait dû admettre la supériorité de l’estimée Zeleniya, après avoir galopé plus en retrait que cette fois. Ici, elle a pu galoper dans le sillage de l’animatrice Hurrayanupsherises (Elusive City), un peu allante, la relayer à l’entrée de la ligne droite et s’en aller vers un succès assez net, la deuxième Rose in Bloom (Myboycharlie) finissant bien mais un peu tard à moins d’une longueur. Le régulier Spargi Island (Footstepsinthesand) est resté troisième à moins d’une longueur, lui aussi.

Rachetée 200 000 £ foal aux ventes Tattersalls, Magic Sound a été adjugée 220 000 euros l’année suivante à Tina Rau, aux ventes Arqana, où elle doit être de nouveau présentée en décembre.

On peut s’attendre à ce que la pouliche attire les convoitises une fois encore puisque c’est une sœur de gagnants de Groupe, dont la deuxième mère Cerulean Sky (Darshaan), est lauréate du Prix Saint-Alary (Gr1).

 

HAYA ZARK (m2), FRA par Zarak et Haya City (Elusive City)

Prix Banskee (Maiden de 2ans, 1 600m), Mardi 16 novembre 2021 à Saint-Cloud.

  • Propriétaire : Odette Fau

  • Entraîneur : Adrien Fouassier

  • Éleveur : Odette Fau

  • Jockey : Christophe Soumillon

Deuxième dès juin pour ses débuts, sur cet hippodrome mais sur 1 400 mètres, Haya Zark (Zarak) est réapparu trois mois plus tard pour prendre la troisième place sur ce même parcours des 1 600 mètres, avant de terminer à nouveau deuxième, toujours à Saint-Cloud. Cette fois, le pensionnaire d’Odette Fau a pris l’initiative et il a tenu bon, s’imposant d’une demi-longueur sur Goldoni (Ivanhowe), qui finissait bien avec le troisième Messagin A Bottle (Literato).

La mère de Haya Zark, Haya City (Elusive City), a couru trois fois sans pouvoir se placer. C’est néanmoins une sœur de la très bonne Haya Landa (Lando), placée de plusieurs courses de Groupe et 4ème du Prix de l’Arc de Triomphe (Gr1) et du Prix de Diane Longines (Gr1). C’est la famille aussi du champion Subotica et de Margouillat.

Une propre sœur de Haya Zark est née en 2020.

 

OTTILIEN (f2), par Holy Roman Emperor et Vezina (Bering)

Prix Pharsale (Maiden pour pouliches de 2 ans, 2 000m), Mercredi 10 novembre 2021 à Saint-Cloud

  • Propriétaire : Quantum Leam Racing XVI

  • Entraîneur : David Menuisier

  • Éleveur : Seven Hills Bloodstock NH LTD

  • Jockey : Olivier Peslier

Alors qu’elle avait débuté en septembre à Ascot, Ottilien (Holy Roman Emperor) a une première fois traversé La Manche pour disputer un Maiden à Fontainebleau à la fin de ce même mois. Battue par Nadette (Outstrip), qui a ensuite tenté sa chance dans un Groupe, la pensionnaire de David Menuisier est de retour sur le territoire français pour un nouvel essai, cette fois sur 2 000 mètres. Sa grande action lui permet de prendre la tête sans effort, accompagnée de la pouliche allemande Tres Rock Women (Australia), qui l’a rejointe après s’être élancée tout à l’extérieur. Dans la phase finale, Ottilien allonge ses foulées et se détache sans mal de ses rivales. Avenue Niel (Helmet), qui a voyagé en épaisseur, est deuxième à trois longueurs et demi, Tres Rock Women est finalement troisième après une courageuse fin de course. Deux ans après Wonderful Tonight (Le Havre), David Menuisier selle donc de nouveau la gagnante de ce maiden.

Ottilien est la propre sœur de Morandi (Holy Roman Emperor), qui affiche un million d’euros de gains, et a gagné le Critérium de Saint-Cloud (Gr1) à 2 ans avant de ternier deuxième du Prix du Jockey Club (Gr1) à 3 ans. Sa fratrie abrite aussi une autre black type, Vita (Elusive City).

La mère dOttilien, Vezina (Bering), n’a pas brillé en piste mais elle est la sœur de quatre figurants au meilleur niveau dont Marie de Vez (Kendor), lauréate du Prix Fille de L’air (Gr3).

Comme son propre frère Morandi, Ottilien est passée sur le ring Arqana présentée par Coulonces Consignment lorsqu’elle était yearling. Son grand frère avait trouvé preneur à 65 000 euros en la personne de Jean-Claude Rouget, Ottilien fut, elle, rachetée à 120 000 euros.

 

BEST YEARS YET (h2), GB par Mastercraftman et Capriolla (In the Wings)

Prix Kantar (Maiden pour poulains de 2 ans, 2 000m), Mercredi 10 novembre 2021 à Saint-Cloud

  • Propriétaire : Sean Mulryan

  • Entraîneur : André Fabre

  • Éleveur : Selwood Bloodstock LTD

  • Jockey : Mickaël Barzalona

Pris de vitesse pour ses débuts, à ParisLongchamp sur un terrain jugé bon souple (3,4), Best Years Yet (Mastercraftsman) évolue cette fois dans un terrain collant voire lourd, rallongé sur 2 000 mètres. Ces conditions lui sont favorables même si le début de course est animé sur un bon pied. Best Year Yet effectue son parcours côté corde et le finit pleine piste, sur une bande de gazon quasi neuve. Grâce à c ette précaution, le gagnant fait afficher un écart de quatre longueurs à l’arrivée sur son dauphin Master Gastby (The Grey Gatsby), dixième à ParisLongchamp, dans la même course d’inédits que Best Years Yet, ce Prix de Belleville remporté par Eric Poet (Lope de Vega). Rimsky (Recorder) termine troisième à Saint-Cloud, avec une action croissante, lui qui a été pris de vitesse durant le parcours.

Capriolla (In the Wings), la mère du gagnant, n’avait produit qu’un seul lauréat à 2 ans jusque-là. En revanche, ses rejetons se sont dignemrnt illustrés plus tard grâce, notamment, au très bon stayer Marmelo (Duke of Marmelade), lauréat à deux reprises du Prix Kergorlay (Gr2), du Prix Maurice de Nieul (Gr2). Marmelo a engrangé plus d’un million d’euros de gains en compétition. C’est aussi le frère de Vent de Force (Hurricane Run), placé du Prix Chaudenay (Gr2).

A noter que Capriolla est la fille de Seren Quest, par Rainbow Quest et Sereness (Habat), sœur des bons Saddler’s Quest (Saddler’s Hall), Quiz Mistress (Doyen) et Seren Hill (Sabrehill).

 

ESSAI TRANSFORMÉ (h3), IRE par French Fifteen & Etrangère (Fusaichi Pegasus)

Prix du Verger (Maiden de 3ans, 1 300m, PSF), Vendredi 5 novembre 2021 à Deauville

  • Propriétaires : Pierre-Yves Lefevre, Elie Hennau, Antoine Fontaine, Olivier Chauchard du Mottay, Alain de Royer Dupré, Guy de Royer Dupré, Philippe du Chalard
  • Entraîneur : Alain de Royer Dupré
  • Éleveur : Aliette Forien & Gilles Forien
  • Jockey : Gérald Mossé

Uniquement présenté à Compiègne, d’abord sur 1 400 mètres puis 1 800 et 1 600 mètres, Essai Transformé (French Fifteen) change radicalement de sport dans ce maiden deauvillais : corde, surface, distance. Ce changement d’environnement lui est profitable puisqu’il va finir le plus fort en dehors, même si la pouliche Tambootie (Siyouni) a également montré une belle pointe de vitesse, puisqu’elle effectue les derniers 600 mètres les plus rapides du peloton. Cette dernière échoue finalement à une courte encolure. Moony, la fille de Galileo et la championne Moonlight Cloud, malgré son caractère affirmé derrière les stalles de départ, se classe troisième, à deux longueurs des deux premiers. Temps de la course : 1’17”36.

La mère du gagnant, Etrangère, est issue de l’étalon Fusaichi Pegasus, record des ventes de yearlings et lauréat du Kentucky Derby 2000, et de Harriett Lane (Giant’s Causeway) placée de Groupe 2 Outre-Atlantique. C’est aux USA qu’Harriett Lane va être acquise 500 000 $, alors gestante d’Etrangere. Une fois foal, Étrangère est vendue 80 000$ à Keeneland à l’Agence F.I.P.S. Sa carrière de course est courte en France : deux courses sans succès. Elle entre au haras fin 2010 et son premier produit naît en 2012. French Pegasus (French Fifteen), le propre frère d’Essai Transformé, lui offre son premier gagnant, après avoir été placé deux fois au niveau Groupe, dans le Prix Eclipse (Gr.3) et le Criterium de Maisons-Laffitte (Gr.2), en 2017.

 

ZANOTCHKA (f2), par Zarak & Vanozza (Dylan Thomas)

Prix Nonoalco (maiden de 2ans, 1 300m, PSF), Vendredi 5 novembre 2021 à Deauville

  • Propriétaires : Zied ben M’rad, Samy Torgeman, Bernard Assous, Philippe Jeanneret, Jean-Luc Medina
  • Entraîneur : Romain le Dren Doleuze
  • Éleveur : SCEA Haras de Gratte Panche, Samira Turki, Zied ben M’rad
  • Jockey : Théo Bachelot

Quatrième en débutant cet été à Deauville d’Osmose (Zoffany), une pouliche qui a ensuite gagné sa Classe 2 à Chantilly, Zanotchka (Zarak) faisait logiquement partie des favoris de ce maiden. En dernier lieu, le mile avait pu sembler trop long pour ses aptitudes. Raccourcie sur 1 300 mètres et mise sur le sable fibré, la pouliche a pu adopter sa tactique préférée, à savoir aller devant, et elle n'a jamais été inquiétée. Elle affiche un écart d’une longueur avec Mammalina (Olympic Glory), déjà deuxième à Nîmes lors de sa dernière sortie publique. Showman (Dabirsim), seul mâle de l’épreuve, est troisième après un parcours en épaisseur où il a pu se montrer brillant.

Le tracking confirme l’impression visuelle laissée par la petite Mammalina puisqu’elle est l’unique concurrente à être passée sous la barre des 34 secondes pour effectuer les derniers 600 mètres de course.

La deuxième mère de Zanotchka est Vadsa Honor (Highest Honor), lauréate de Listed sous la casaque Lagardère, mère de Vahorimix (Linamix), lauréat de la Poule d’Essai 2001 puis du Prix Jacques le Marois - Haras de Fresnay le Buffard devant Banks Hill, Noverre, Chichicastenango. Une souche dont descendent aussi Incarville (Wootton Bassett), titulaire du Prix Saint Alary 2021, ou Voleuse de Coeurs (Teofilo), qui s’est offert l’Irish Saint Leger en 2013.

La dernière yearling de Vanozza, la mère de Zanotchka, est signée Pedro The Great. Elle s’est vendue 4 000€ aux ventes de yearlings d’octobre Arqana, une somme déboursée par Marco Bozzi Bloodstock. La plus belle enchère relevée dans cette famille, c’était Vanozza elle-même, vendue 20 000€ foal aux ventes Goffs. C’est Hillside Farm qui s’en était porté acquéreur. En 2014, Vanozza était repassée sur le ring, lors des ventes d’élevage Arqana où elle était présentée par le haras de la Louvière : c’est MAB Agency qui avait placé l’enchère la plus élevée à 40 000€.

 

HEALING OASIS (f2), FRA par Oasis Dream et Healing Dream (Montjeu)

Prix de Bonneville (Inédits de 2 ans, 1 300m PSF), Jeudi 4 novembre 2021 à Deauville.

  • Propriétaire : Haras de Saint-Julien

  • Entraîneur : Fabrice Chappet

  • Éleveur : Haras de Saint-Julien

  • Jockey : Ioritz Mendizabal

Placée dans le sillage des leaders dès le début, Healing Oasis (Oasis Dream) a pu prendre l’avantage en plongeant vers la corde à l’entrée de la dernière ligne droite et elle s’est ainsi mise hors de portée du bon finisseur Bolchoi (Dabirsim), repris au début pour se fondre dans le peloton et gêné dans sa progression à plusieurs reprises pour finir. Il termine à deux longueurs de la lauréate mais dans un style prometteur, ¾ de longueur devant le troisième Afterglow (Dabirsim), qui a aussi gagné de nombreux rangs dans les deux cents derniers mètres.

Le frère yearling de Healing Oasis par Elvstroem est présenté à la vente d’Automne Arqana ce mois-ci. Leur mère Healing Dream (Montjeu) n’a pas couru. Élevée par la famille Niarchos, elle est elle-même issue d’une jument maiden sœur par Mr Prospector du crack miler Spinning World (Nureyev).

 

MARYNDER (H2), par Pedro the Great Et Verinder (Hard Spun)

Prix de la Croix Marquet (Poulains Maiden de 2 ans, 1 600m, PSF), Mardi 2 novembre 2021 à Chantilly

  • Propriétaire : Maryvonne Blot, Joël Boisnard

  • Entraîneur : Joël Boisnard

  • Éleveur : Stuart Mcphee

  • Jockey : Ioritz Mendizabal

Cinquième d’Ancient Rome (double placé de Gr.1) pour ses débuts en compétition début juillet, à Deauville, Marynder (Pedro the Great) avait été castré cet été. De retour à la compétition sur une nouvelle surface, Marynder a montré un très beau passage pour finir. Il est venu ajuster sur le poteau les deux animateurs de l’épreuve, Frank Stella (Frankel) et Monarchic (Kingman), respectivement troisième et deuxième.

Concernant le tracking, Colonel Ludlow (Territories), arrivé quatrième, réalise les meilleurs derniers 600m. Quant à Mobyf (Bobby’s Kitten), il a frôlé les 67km/h entre les 400 et 200 derniers mètres.

À l’arrivée de ce Prix de la Croix Marquet, Marynder succède à Media Stream (Frankel) et Restiany (Frankel). Le multiple placé de Groupe Inns of Court (Invincible Spirit) avait débuté dans ce Maiden en 2016 quand il était encore couru sur 1 400 mètres.

Issu d’une souche américaine de Godolphin (Darley), Marynder (Pedro the Great) montre logiquement une aptitude aux surfaces rapides comme la piste en sable fibré. Si sa deuxième mère Vaguely Familiar était passée aux ventes de Keeneland pleine de Tiznow, Marynder, né et élevé en France, a été vendu lors des ventes d’automne Arqana l’an passé, son entraîneur Joël Boisnard avait lui même signé le bulletin à 22 000 euros.

 

ZELENIYA (F3), par Siyouni Et Zerkeriya (Soviet Star)

Prix de la Chapelle Saint-Pierre (Maiden de 3ans, 1 600m, PSF), Mardi 2 novembre 2021 à Chantilly

Propriétaire : S.A. Aga Khan

Entraîneur : Francis-Henri Graffard

Éleveur : S.A. Aga Khan

Jockey : Christophe Soumillon

 

Trois non-partants déclarés, ils ne sont plus que huit au départ de ce Maiden où finalement seule Zeleniya (Siyouni) est entraînée en France. Big Kitty (Bobby’s Kitten) fait éclater le peloton et se retrouve en tête à plusieurs longueurs de ses rivaux. Lucky Kentucky (Dabirsim) tente de faire la jonction et réussit à revenir à son niveau une fois que Big Kitten rend les armes. Zeleniya n’avait pas fait le moindre effort et elle n’a dès lors plus eu qu’à allonger ses foulées et faire parler son expérience, elle qui était montée sur le podium de ses quatre dernières courses sans jamais vaincre.

La pouliche princière ouvre ainsi son palmarès, deux longueurs devant Magic Sound (Kingman), Lucky Kentucky étant 3e à six longueurs.

Zeleniya fait partie de la lignée des “Z” dans l’élevage Aga Khan. Une souche prestigieuse, qui résonne encore grâce à l’immense championne Zarkava (Zamindar). Si Zarkasha (Kahyazi) est la mère de Zarkava, elle est ici la deuxième mère de Zeleniya.

La matronne aura produit dix poulains dont six femelles. Soeur cadette de Zarkava, Zerkeriya (Soviet Star) a gagné son unique course sur 2 400 mètres en 2009 et rentrait au haras l’année suivante. Ses trois premiers produits ont tous gagné leur course, Zeleniya reprend le cours de ces succès après deux années creuses.

 

SEA THE SKY (F2), GER par Sea the Stars Et Sanwa (Monsun)

Prix de la Croix Saint-Rieul (Pouliches Maiden de 2 ans, 1 600m, PSF), Mardi 2 novembre 2021 à Chantilly

  • Propriétaire : Gestut Ammerland

  • Entraîneur : André Fabre

  • Éleveur : Gestut Gorlsdorf

  • Jockey : Maxime Guyon

Supplémentée pour débuter, Sea the Sky (Sea the Stars) fait belle impression au passage du poteau. Son jockey peut même se permettre de la reprendre, une bonne leçon pour ce petit modèle élevé en Allemagne et qui porte la casaque du champion Waldgeist (Galileo), celle du Gestüt Ammerland de Dietrich von Boettischer. La casaque “abeille” de la famille Moussac s'est aussi distinguée grâce à La Mehana (Al Wukair), revenue elle aussi de l’arrière-garde et auteure d’un très bon finish. Cinquième pour ses débuts, sur 1 800 mètres à ParisLongchamp, Tahasun (Tamayuz) est troisième.

Équivalent féminin du Prix de la Croix Marquet, le Prix de la Croix Saint-Rieul enregistre un meilleur chrono puisque les pouliches ont été deux secondes plus rapides que les poulains : 1’38”22 vs. 1’40”31.

Sea the Sky affiche un magnifique pedigree, sa mère Sanwa (Monsun) est la propre sœur d’un multiple lauréat de Gr.1, Schiaparelli. C’est donc la propre sœur de Sea the Moon. Une justification pour le prix d’achat de Sea the Sky yearling, puisque l’écran à Baden Baden affichait 820 000 euros à son passage, l’an passé.