Tout sur les partantes du Qatar Prix de Royallieu 2019

4 octobre 2019

Tout sur les partantes du Qatar Prix de Royallieu 2019

Photo Qatar Prix de Royallieu 2018 : scoopdyga.com

ENBIHAAR

Dans sa nouvelle configuration, le Qatar Prix de Royallieu se place comme la finale de l’année pour les femelles qui sont compétitives sur plus de 2400m. Présentée par John Gosden, Enbihaar présente le profil parfait de la jument pour qui le « Royallieu » serait une apothéose. Cette année, la pensionnaire de John Gosden a gagné quatre de ses cinq sorties, dont les Lillie Langtry Stakes (Gr2 – 2800m) à Goodwood et les Park Hill Stakes (Gr2 – 2900m), deux épreuves britanniques de la filière européenne censée faire atterrir leurs principales participantes sur ce Prix de Royallieu. Bien qu’entraînée outre-Manche, Enbihaar possède des ramifications françaises : elle a été élevée au haras du Mezeray et a pour deuxième mère Spectacular Joke, gagnante du Prix Maurice de Gheest sur 1300m ! C’est pour 500.000 € lors de la vente d’août 2016 d’Arqana qu’Enbihaar est devenue la propriétaire du cheikh Hamdam al Maktoum.

PILASTER

Très percutante en 2018, année durant laquelle elle a notamment reporté les Lillie Langtry Stakes (Gr2) à Goodwood, Pilaster connait une saison 2019 plus difficile. Elle n’a pas réussi à s’imposer cette année en quatre sorties, et, lors de sa dernière prestation, le 3 août, pour défendre son titre dans les « Lillie Langtry », elle a trouvé son maître avec Enbihaar qui l’a reléguée à plus de 7 longueurs. Une revanche de Pilaster sur Enbihaar parait donc difficile à imaginer. Elevée par le grand haras anglais Cheveley Park Stud, Pilaster est une fille de Nathaniel, comme Enable. Sa mère, Portal, est une nièce de Spacious, lauréate à Royal Ascot et deuxième des 1000 Guinées de Newmarket et des Falmouth Stakes (Grs1).

MUSIS AMICA

« Avec quelques mètres de plus … » Lors de ces deux deuxièmes places dans des Groupes 1, l’an dernier dans le « Diane » et cette année dans le « Vermeille », les supporters de Musis Amica pouvaient légitiment se dire qu’avec quelques mètres de plus elle aurait pu s’imposer. Les mètres en plus, elle les aura à galoper ici, puisqu’il y aura 2800m à parcourir, soit 400m de plus que dans le « Vermeille » dans lequel elle a terminé fort après avoir été prise de vitesse une grande partie du parcours. Restée à l’entraînement à 4ans afin de décrocher son Groupe 1, Musis Amica trouve ce samedi l’une des dernières occasions de sa carrière d’y parvenir ; sur une distance qu’elle va découvrir mais qui devrait, fort logiquement, lui convenir.

LAH TI DAR

Attendue sur la plus haute marche du podium d’un Groupe 1 depuis le printemps de ses 3ans, Lah Ti Dar cherche toujours son succès au plus haut niveau. Elle est passée près de la consécration assez régulièrement, l’an dernier dans le St Leger de Doncaster (2e), puis dans le British Champion Fillies and Mares (3e) et cette année dans le Grand Prix de Saint-Cloud (3e). Pour sa dernière sortie, elle n’a pas pu rivaliser avec Enable et Magicial dans les  Darley Yorkshire Oaks (Gr1), terminant à 13 longueurs de la favorite du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe de dimanche. Cette fois, l’opposition est plus dans les cordes de Lah Ti Dar qui peut enfin trouver le titre qu’elle mérite. Une victoire au plus haut niveau serait la cerise sur le gâteau pour Lah Ti Dar qui est l’une des juments les mieux nées à l’entraînement en Europe : son père est l’exceptionnel Dubawi et sa mère est la championne Dar Re Mi, double gagnante de Groupe 1 et 5e de « l’Arc » 2009.

MUTAMAKINA

Depuis sa première victoire obtenue à Compiègne le 7 juin, pour sa deuxième sortie, Mutamakina progresse à pas de géant. Elle a gagné sa Listed à Vichy le 15 juillet, puis terminé deuxième du Shadwell Prix de la Nonette (Gr2) à Deauville, et encore deuxième du Qatar Prix Niel (Gr2). Elle était alors seulement devancée par Sottsass, qui se présente dimanche comme l’un des principaux challengers à Enable dans le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe. Cette fois, Mutamakina rallonge le tir, puisqu’elle passe de 2400m à 2800m. Mais l’entourage de Mutamakina l’avait également engagée le dimanche dans « l’Opéra », sur 2000m, et il a finalement fait le choix du « Royallieu », sur 2800m. C’est donc qu’il pense que la fille de Nathaniel (père d’Enable) sera plus compétitive ici.

SOUTH SEA PEARL

Depuis ses débuts tardifs, le 10 mai dernier, South Sea Pearl ne chôme pas, ayant déjà couru 9 fois. Son palmarès compte une victoire dans un maiden, le 3 juillet et une victoire au niveau Listed, sur 2800m, le 25 juillet. Suite à ce succès, South Sea Pearl s’est frottée au très haut niveau, disputant les Lillie Langtry Stakes (Gr2 – 8e), le Darley Prix de Pomone à Deauville (Gr2 – 8e), les Yorkshire Oaks face à Enable (Gr1 – 4e sur 4) et les Park Hill Stakes (Gr2 – 4e). cette dernière performances, à Doncaster, était très correcte, mais elle concédait alors presque 5 longueurs à Enbihaar qu’elle va retrouver ici. Sur cette « ligne », South Sea Pearl fait figure dans ce « Royallieu » de candidate aux places.

ANAPURNA

Troisième candidate présentée par John Gosden dans ce « Royallieu », Anapurna descend d’une famille exploitée par Meon Valley Stud dans laquelle on retrouve le nom de Speedy Boarding, lauréate à Longchamp du Prix de l’Opéra (Gr1) en 2016. Comme Speedy Boarding, Anapurna tient déjà sa victoire de Groupe 1. Elle l’a obtenue fin mai, à l’occasion des Oaks d’Epsom (Gr1 – 2400m), qui sont l’équivalent du Prix de Diane Longines. Restée tranquille durant l’été, Anapurna a fait son retour le 15 septembre dernier, à ParisLongchamp, dans le Qatar Prix Vermeille (Gr1). Après un bon parcours, à la corde, Anapurna est restée là quand les choses sérieuses ont commencé, terminant 7e. Elle est capable de faire beaucoup mieux que cela et il ne faut oublier que son entourage avait déclaré dès le mois de juin que ce « Royallieu » pouvait être un objectif pour Anapurna…

DELPHINIA

Fille de la classique Again (1000 Guinées d’Irlande), Delphinia appartient aussi la famille du grand champion Montjeu, mémorable lauréat du Prix de l’Arc de Triomphe 1999 et dont un salon à ParisLongchamp porte le nom. Progressivement rallongée cette année, Delphinia trouve peu à peu sa voie sur les longues distances. Cinquième des Oaks d’Epsom (Gr1) fin mai, elle vient de conclure deuxième des Park Hill Stakes (Gr2) de Doncaster. Elle était alors battue par celle qui sera l’une des concurrentes en vue ici, Enbihaar, mais elle ne lui a concédé qu’une courte tête, après une vive lutte. Cette performance suffit à voir en Delphinia une candidate au podium dans cette première édition du « Royallieu » sur 2800m, mais il y avait 4,5 kilos d’écart au poids entre Enbihaar et Delphinia. Il n’y en a plus que 3 ici…

SATOMI

Sixième de la Poule d’Essai Allemande et quatrième du Prix de Diane, toujours en Allemagne, Satomi est l’une de ces 3ans rallongée au fil de leurs sorties que l’on retrouve au départ ce samedi dans le « Royallieu ». Dernièrement, pour son premier essai sur 2400m, elle a terminé 5e du T. von Zastrow Stutenpreis (Gr2) à Baden-Baden remporté par sa compagne d’entraînement Amorella (2e de Groupe 1 à Cologne depuis). Elle n’avait pu faire illusion dans la phase finale mais s’était montrée accrocheuse jusqu’au bout. L’allongement de la distance ne devrait pas être un problème pour Satomi, mais son palmarès est, pour l’instant, en-dessous des « classiques » qu’elle affronte ce samedi.