Tout sur les partantes du Qatar Prix Marcel Boussac 2019

4 octobre 2019

Tout sur les partantes du Qatar Prix Marcel Boussac 2019

Photo Prix marcel Boussac 2018 : scoopdyga.com

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PLEGASTELL

Supplémentée pour courir, Plegastell n’a jamais connu la défaite en deux sorties. Son parcours est un peu « atypique » pour une prétendante au « Marcel Boussac », puisqu’elle a débuté à Saint-Malo, s’imposant d’ailleurs face à des concurrentes plus expérimentées qu’elle. Ensuite, elle a directement couru une Listed, le Critérium de l’Ouest, à Craon, y laissant une belle impression. Le Critérium de l’Ouest a déjà servi de rampe de lancement vers le « Marcel Boussac » : en 2012, Altérité avait remporté cette Listed avant de prendre la 3e place du Groupe 1 de ParisLongchamp. Plegastell défend les couleurs de son éleveur, Jean de Cheffontaine, est sous la responsabilité d’Edouard Montfort, entraîneur depuis moins d’un an, et elle sera associée à Pierre-Charles Boudot, tenant du titre du Marcel Boussac avec Lily’s Candle.

FEE HISTORIQUE

Présentée par le jeune entraîneur japonais installé en France, Hiroo Shimizu, Fée Historique présente la particularité d’être toujours maiden. En quatre courses, elle compte pour performances les plus valorisantes deux deuxième place dans des courses à conditions de niveau Classe 2, c’est-à-dire à l’échelon intermédiaire entre les maidens et les Listeds. Cela peut sembler encore un peu « juste » pour espérer rivaliser ce dimanche avec des pouliches qui ont déjà réalisé des performances au niveau des courses de Groupes. Mais Hiroo Shimizu est un jeune homme qui aime tenter ce genre de pari : on l’a vu encore en début de semaine avec la 2ans Yomogi, toujours maiden mais qui a terminé 2e d’une très bonne course de niveau Classe 2 à Maisons-Laffitte.

MARIETA

Il est encore difficile de parfaitement cerner Marieta. Cette pensionnaire de Mauricio Delcher Sanchez a couru trois fois, à chaque fois en ligne droite, et compte une « vraie ligne » lors de sa deuxième place du Shadwell Prix du Calvados (Gr2). En effet, elle n’était battue que par la pensionnaire d’André Fabre, Tropbeau, qui est l’une des meilleures 2ans à l’entraînement en Europe. Après avoir dû changer de ligne, Marieta avait été la seule à donner l’impression de pouvoir venir inquiéter Tropbeau avant que cette dernière ne se détache. Mais, ce qui complique les choses, c’est qu’elles n’étaient que 4 dans ce Prix du Calvados. Il est donc difficile de véritablement évaluer le niveau de performance de Marieta sur cette sortie. Sa performance de dimanche, où elle va découvrir en compétition un parcours avec tournant, doit permettre de mieux connaître son potentiel.

NUNZIA

Tenant du titre de ce « Marcel Boussac » avec Lily’s Candle, Fabrice Vermeulen présente cette année Nunzia, qui possède un profil assez similaire à son ex-compagne d’entraînement. Comme elle, a gagné début juillet à Marseille-Borely avant de courir le Prix des Jouvenceaux et des Jouvencelles (Listed) à Vichy. Lily’s Candle s’était imposée dans cette Listed en 2018 et Nunzia y a terminé deuxième, n’étant toutefois battue que par Kenway, qui sera en vue quelques minutes après le « Marcel Boussac » dans le « Jean-Luc Lagardère ». Nunzia a fait connaissance avec ParisLongchamp début septembre, à l’occasion du Prix d’Aumale (Gr3), la préparatoire de référence au « Marcel Boussac ». Elle s’y classait 5e, mais toutes les pouliches derrière la gagnante, Savarin, ont terminé dans un mouchoir de poche.

BIONIC WOMAN

Entraîneur de Bionic Woman, André Fabre aurait pu courir avec cette fille de Lope de Vega (qu’il entrainait également) mardi dernier à Maisons-Laffitte dans le Prix Esmeralda (Classe 2). Il a décidé de passer par-dessus l’étage « course à conditions » et présente donc Bionic Woman directement dans un Groupe 1 après sa victoire dans un maiden le 13 septembre à Saint-Cloud dans le Prix Ravinella. Vite dans la groupe de tête, Bionic Woman s’est montrée inapprochable ce jour-là et si son entraîneur la présente directement dans le « Marcel Boussac », c’est bien qu’il estime que Bionic Woman peut y jouer un premier rôle. Achetée 800.000 Guinées à Tattersalls en octobre 2018, Bionic Woman provient d’un croisement 100 % Gestüt Ammerland. Sa mère est Burning Heights, qui est une nièce de la grande championne Borgia.

FLIGHTY LADY

Fille du rapide Kodiac, Flighty Lady a été dénichée pour 21.000 Guinées à la vente d’octobre de Tattersalls. Moins d’un an plus tard, la voici au départ d’un Groupe 1 pour son jeune entraîneur, Gavin Hernon, un britannique qui fait le choix de la France pour exercer son métier. Il a eu son premier partant – et premier gagnant – sur notre sol le 18 août 2018. Jusqu’à présent, Flight Lady réalise un début de carrière tout à fait prometteur : 3e pour ses débuts à ParisLongchamp en juillet, elle a gagné son maiden pour sa sortie suivante à Deauville, dans le Prix de Falaise. Ensuite, elle a pris part au Prix d’Aumale (Gr3), la préparatoire de référence au « Marcel Boussac » et, dans une arrivée très serrée pour l’obtention des places derrière la lauréate, Savarin, elle était proche 3e tout en ayant pris pas mal de coups dans la phase finale. Cette fois, l’opposition est meilleure, mais Flighty Lady possède un grand courage et de la maniabilité, deux atouts importants pour réussir dimanche.

KENLOVA

C’est dans le Prix d’Aumale (Gr3), lors de sa découverte de ParisLongchamp et sur le même parcours que le « Marcel Boussac » que Kenlova a enregistré ce qui est, au « papier », sa plus mauvaise performance : sixième. Mais, dans la ligne droite, elle n’a jamais pu être franchement lancée et a finalement terminé très près de la deuxième de ce Groupe 3. Autant dire que cette performance ne compte pas vraiment pour Kenlova qui s’est déjà bien défendue dans les courses de Groupe. La fille de Kendargent compte une troisième place dans le Prix du Bois, le premier Groupe couru en France pour les 2ans, sur 1000m, et a obtenu le même classement dans le Prix Six Perfections (Gr3 – 1.400m) remporté par l’une des meilleures 2ans d’Europe, Tropbeau. Il ne faut donc pas juger Kenlova sur sa sixième place du Prix d’Aumale : la pensionnaire de Pascal Bary (entraîneur 5 fois au palmarès du « Marcel Boussac ») est capable de faire nettement mieux.

SAVARIN

Il n’est pas usurpé de dire que Savarin est certainement l’une des 5 pouliches de 2ans les mieux nées à l’entraînement en Europe. Son père est le grand champion japonais Deep Impact, disparu cette année, qui a tout gagné dans son pays et était venu courir le Prix de l’Arc de Triomphe avant de devenir un top étalon au niveau mondial. Et sa mère est Sarafina, héroïne en 2010 du Prix de Diane Longines (Gr1) pour les couleurs de S.A. Aga Khan. En fin de carrière, Sarafina a été vendue à un grand éleveur japonais, ce qui explique pourquoi Savarin porte sur le programme le suffixe JPN, pour Japon, son pays de naissance. Jusqu’à présent, Savarin se montre à la hauteur de son edigree. Elle a gagné en débutant le Prix des Marettes, la course pour inédites de 2ans la plus mythique de Deauville, avant de s’affirmer en remportant le Prix d’Aumale (Gr3). Savarin sera sans doute la favorite de ce « Marcel Boussac », mais on peut remarquer que les handicapeurs restent prudents la concernant, puisque sa valeur actuelle est estimée à 46,5.

ALBIGNA

Seule concurrente entraînée à l’étranger au départ de ce Groupe 1, Albigna est sans doute capable de mettre tout le monde d’accord. Partie favorite des Moyglare Stud Stakes (Gr1), le 15 septembre dernier, la fille de Zoffany y a été inexistante, terminant 6e. Mais, son entraîneur, Jessica Harrington, a déclaré cette semaine qu’Albigna était en chaleur ce jour-là. Il faut donc totalement oublier cette performance et se rappeler qu’Albigna, très énergiquement soutenue par son jockey, avait crevé l’écran dans les Airlie Stud Stakes (Gr2) au Curragh le 28 juin dernier. Jessica Harrington possède de « vraies lignes » avec ses 2ans : la semaine dernière, elle a gagné les Cheveley Park Stakes (Gr1) à Newmarket avec la très prometteuse Millisle. Albigna a été élevée par son propriétaire, la famille Niarchos, qui compte déjà 4 victoire dans le « Marcel Boussac ».