Les obstacles de Compiègne prêts à J-7

27 February 2017

Les obstacles de Compiègne prêts à J-7

Photos scoopdyga.com

Les nouvelles pistes d’obstacle et de plat de Compiègne ont reçu lundi la visite de quelques professionnels puis de la presse, une semaine pile avant que ne s’y déroule la première réunion transférée d’Enghien.

Une vingtaine de professionnels a découvert lundi le tour des pistes d’obstacle et de plat de Compiègne mené par Antoine Gilibert (photo à droite), président de la société des courses, Jean d’Indy (photo à gauche), président du Conseil de l’obstacle à France Galop, Bernard Gourdain, qui a supervisé les travaux au nom du conseil de Compiègne, et Tristan Le Royer, chargé de mission par France Galop aux pistes et obstacles.

Antoine Gilibert a rappelé que les derniers drains avaient été posés seulement dix jours plus tôt en raison des conditions climatiques difficiles, et que les engazonnements les plus récents dataient de trois jours seulement. Mais les tracés utilisés à partir de lundi, sans les diagonales, sont prêts.

Les obstacles ont dans l’ensemble été appréciés par les visiteurs, jockeys et entraîneurs, curieux d’essayer ces nouveaux terrains, et ces parcours encore susceptibles d’évoluer pour coller aux spécifications de leurs usagers. Ce sera peut-être le cas du « vert » suivant le talus dans la ligne d’en face, que les jockeys souhaitent voir aménagé pour mieux préparer l’open-ditch qui suit.

La voie de dégagement prévue sur la piste de haies en face –elle est à présent large de 20 mètres, entre la piste de steeple (15m) à son intérieur, et la piste de plat à son extérieur, est une nouveauté que les jockeys apprécieront.

Le gros open-ditch au milieu de la ligne d’en face, comme le fence placé dans le tournant « final », qui sera élargi et placé un peu après en fin d’année, ont semblé satisfaire les professionnels présents, dont les Mansonniens Patricia Butel, Jean-Paul Gallorini, Yannick Fouin, Jehan Bertran de Balanda et les cantiliens Marcel Rolland et Patrice Lenogue, ou encore les jockeys Erwan Chazelle et Régis Schmidlin, de même que Thierry Doumen et Thierry Gillet.

« C’est un chantier en cours, a bien fait remarquer Tristan Le Royer, c’est-à-dire qu’il est en constante évolution. L’expérience des premières réunions nous servira pour la suite des aménagements, et pour corriger ce qui devrait l’être. »

La décision de quitter Enghien et de transférer la plupart de ses réunions à Compiègne n’a pas été facile, comme l’a rappelé Jean d’Indy, « mais il fallait avancer et nous avons décidé d’aller vite une fois que la décision était prise. Nous avons beaucoup travaillé avec les professionnels et les équipes de Compiègne pour que ce chantier donne satisfaction. Le projet a ainsi évolué. On se demande s’il n’aurait pas fallu continuer à Enghien en attendant la fin complète des travaux, mais c’est impossible. D’abord parce que le Trot nous a demandé de lui rendre un hippodrome visiblement propre, alors que nous avons récupéré une partie des matériaux que nous avions utilisés là-bas. Ensuite parce que c’était une question d’économie, et que courir plus longtemps à Enghien, même une partie de l’année seulement, minimisait nos économies. Il fallait tourner la page et nous l’avons tournée. Sans plaisir, mais avec efficacité. Ces travaux auront coûté environ 1,2 million d’euros, un peu plus que le million d’euros que nous avions budgétés pour ce transfert de l’obstacle, mais on peut arguer que les pistes de plat aussi vont bénéficier de cette réorganisation. Cela correspond à peu près à six mois d’économies réalisées avec ce transfert. »

Malgré le temps maussade de cette matinée d’hiver, la trentaine de participants du matin a fait preuve d’un esprit très constructif en découvrant ce nouvel équipement, dont les travaux ont commencé en fin de saison l’année dernière, c’est-à-dire à la fin du mois d’octobre… « L’équipe de Compiègne a su prouver une fois encore qu’elle savait allier tradition et modernité en relevant le défi de ce chantier, a estimé Antoine Gilibert. Nous nous sommes mis au service de l’institution, au-delà des polémiques, pour remercier France Galop de nous avoir choisis pour accueillir ces réunions d’Enghien, et la société-mère a joué le jeu. Nos équipes ont travaillé sans relâche dans des conditions difficiles, cet hiver, pour aménager 2km de piste environ et engazonner trois hectares. Je tenais à leur tirer mon chapeau pour ce travail, effectué avec un personnel réduit mais très motivé. »

Rendez-vous lundi 6 mars pour le premier des huit rendez-vous d’obstacle à Compiègne avant la pause estivale et la reprise automnale, à la fin de la deuxième phase du chantier. Dans la mesure du possible, compte tenu des aménagements nécessaires pour passer sur ces parcours provisoires d’une spécialité à l’autre, les courses de haies et les steeple seront séparés dans chaque journée. Lundi, par exemple, on commencera par cinq courses de haies, dont le Prix Spumate (L), suivies par trois steeple-chases.

- Pour le calendrier des travaux à Compiègne, relire notre article ici.