Les membres de France Galop découvrent le siège et les coulisses de la société-mère

6 March 2024

Visite themis

Photo : France Galop

 

Une vingtaine de propriétaires s’était donné rendez-vous au siège de France Galop à Paris, mercredi dernier 28 février, à l'invitation du Département Acteurs des courses pour y découvrir les coulisses de la société-mère. C’était la deuxième visite de ce type cet hiver après une première, le 16 janvier, qui avait reçu un bon accueil et a donc convaincu l’organisateur, à savoir le Département Acteurs des Courses, de renouveler l’expérience.

Les visiteurs ont été accueillis au café-croissant dès 9h00 par Henri Pouret, Directeur général délégué, et Delphine Violette, en charge de la direction Marketing et Communication de France Galop. Outre un tour de l’immeuble Thémis, investi par France Galop, la Société d’Encouragement du Trotteur Français et le PMU le 10 juillet dernier, les participants ont pu ensuite vivre les opérations de déclaration des partants dans les conditions du direct. En effet, Éric Béhuet, chef du Département technique, a réalisé ces opérations devant l’assistance, de façon à ce que chacun comprenne mieux la confidentialité et l’impartialité qui doivent être observés par les services dans ces tâches délicates et cruciales.

Rappelons que France Galop gère, pour s’en tenir au cadre national, 1 000 réunions par an réparties sur 135 sites et comprenant 7 000 courses (dont 2 000 en obstacle). On enregistre 264 000 engagements, soit une moyenne de plus de 720 par jour, sachant que chaque engagement donne aussi lieu à des forfaits, des déclarations de partants successives, des montes, etc. Ainsi, 66 000 partants sont traités chaque année, soit un partant pour 4 engagements, pile ! Ces opérations sont pilotées par une équipe de treize deux étant chaque jour dévolus aux seuls engagements.

La démonstration d’Éric Béhuet a permis de vérifier que les salariés de France Galop n’avaient aucune influence ni aucun contrôle sur le tirage au sort des places à la corde, qui est réalisé en aveugle par un programme spécifique et certifié. Les visiteurs ont aussi pu découvrir les garde-fous prévus à chaque étape des opérations pour éviter les manœuvres, ou les erreurs des entraîneurs, par exemple. La méthode de division d’un handicap a aussi pu être présentée avec un rappel des règles appliquées en la matière pour que les intérêts de l’entourage des partants et les enjeux soient préservés.

Bien sûr, d’autres services sont sollicités lorsque des engagements sont déposés : le service des licences, du contrôle et des livrets vérifie la conformité des chevaux, des acteurs et de leur dossier, les comptes professionnels sont débités pour régler les engagements, tout cela devant être validé à J-8 avant midi ! Les participants ont aussi découvert les fonctionnalités dont disposent les professionnels pour établir les programmes de leurs chevaux, et toute l’assistance à la décision qui est mise à leur disposition.

Le début de l’après-midi de cette session était dévolu au calendrier et au programme au sens large, c’est-à-dire aux conditions des courses mais aussi à leur intégration dans un système informatique capable ensuite de recevoir et de traiter les engagements aux épreuves de ce programme. Responsable des programmes régionaux, David Aelion a pu ainsi détailler les étapes qui, de l’établissement très en amont d’un calendrier Premium et PMH avec le Trot et le PMU, à la réception des engagements, nécessite un travail de longue haleine. Comme l’a aussi rappelé Pierre Laperdrix, responsable du Département Calendrier et Programme, il s’agit de remanier chaque année le programme global pour l’adapter aux évolutions des effectifs, des besoins exprimés par les acteurs des courses à travers les décisions de France Galop, d’implémenter des politiques d’élevage ou d’entraînement qui ne doivent pas déséquilibrer un ensemble par définition fragile, même s’il est éprouvé, à un certain niveau, par l’épreuve du temps, de la mémoire et même de la tradition.

Devenu progressivement national, ce mikado a pris une ampleur sans précédent que les machines permettent de mieux appréhender. La part humaine, cependant, demeure et s’impose. Un programme de courses n’est pas du tout une œuvre froide qui répond schématiquement à des besoins univoques. C’est le fruit d’une recherche d’un équilibre perpétuellement remis en cause.

Une fois cette tâche menée à bien -et toujours provisoirement puisqu’après chaque saison, l’ouvrage repasse sur le métier-, il s’agit de faire en sorte que les règles du jeu de ce mikado virtuel soient codées de telle façon qu’elles puissent être comprises par le système informatique, dont les capacités de calcul sont certes considérables mais la conception par nature plutôt réfractaire à l’à-peu près. Plus que jamais, l’adage « ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement » doit être observé ici, pour que la machine comprenne ce que les concepteurs ont en tête.

Ancien jockey et responsable du département du secrétariat des commissaires, Samuel Fargeat a pu ensuite expliquer le fonctionnement du corps des commissaires de courses, et plus particulièrement celui de France Galop. Il a ainsi pu revenir sur leur œuvre strictement bénévole, et sur les missions de préparation, de soutien logistique et parfois juridictionnel, de gestion et de communication qui incombent à leurs secrétaires. Ils sont en effet bien plus que leurs assistants. Samuel Fargeat a aussi pu présenter quelques-unes de règles en vigueur, dont certaines ont été développées récemment, comme la nouvelle doctrine de jugement des gênes, inspirée par une nécessité d’harmonisation à l’échelle européenne et internationale des règles, ou la limitation des coups de cravache tolérés en course, qui vise à améliorer le bien-être équin tout en préservant l’équité qui doit garantir la régularité des courses. Le détail des procédures de prélèvement et de contrôle des prélèvements destinés à la lutte antidopage a aussi été présenté à l’assistance par Stéphanie Chapman, chef du Service Contrôles à France Galop.

D’autres visites comme celles-ci seront organisées à l’avenir, car la curiosité et le nombre des questions que se posent les participants témoignent d’un besoin d’apprendre chez de nombreux membres de France Galop.

Or rien ne vaut l’expérience réelle d’une journée de courses au siège de France Galop, où l’on court tous les jours, toute l’année !