Cristian Demuro bien décidé à marquer le premier point

1 October 2020

Cristian Demuro bien décidé à marquer le premier point

Photo scoopdyga.com

Jockey d’origine italienne, arrivé en France il y a sept ans, Cristian Demuro a déjà remporté toutes les courses classiques françaises (les épreuves réservées à l’élite des 3ans et visant à sélectionner les meilleurs reproducteurs), ainsi que 34 Groupes 1 (le plus haut niveau des courses internationales) sur notre sol. Mais le jockey, au service de l’entraîneur Jean-Claude Rouget, n’a encore jamais remporté de Groupe lors du week-end du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, ni – a fortiori – la meilleure course au monde, le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe. Cette année, il montera Sottsass dans le championnat du monde des pur-sang, Tawkeel dans le Prix de l’Opéra Longines, considéré comme l’Arc des femelles, et Coeursamba dans le Qatar Prix Marcel Boussac - Critérium des Pouliches. Samedi, il pilotera aussi Glycon dans le Qatar Prix Dollar.

« Sottsass a retrouvé son niveau de 2019 »

Concernant le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, il confie : « Je pense que l’on a retrouvé le vrai Sottsass, celui qui, l’année dernière, faisait figure de rival de la grande Enable. Sa dernière course, en Irlande, lui a fait du bien. Elle l’a vraiment remis dans le bain. Durant la première moitié de la saison, il a remporté le Prix Ganay, un Groupe 1. Mais pour beaucoup, il était un bémol en dessous de ce qu’il avait fait à 3ans. L’objectif du patron était de l’avoir au top pour l’Arc de Triomphe et quand je l’ai monté lors de son dernier galop, il m’a donné le même feeling que l’année dernière. Probablement, il avait besoin d’une vraie course, comme celle à Leopardstown pour monter d’un cran. Je trouve qu’il a bien couru dans les Irish Champion Stakes, face à deux super chevaux comme Ghaiyyath et Magical et sur une distance (2.000 mètres) un peu courte pour lui. L’Arc de Triomphe est une course très dure, qui marque beaucoup les chevaux. Sottsass connaît déjà ce qui l’attend et c’est un avantage. Il faut un cheval dur et avec de la fraicheur, surtout en terrain lourd. »

Tawkeel avec l’interrogation du terrain

Pour l’invaincue Tawkeel, le point d’interrogation concerne l’état du terrain : « En dernier lieu, dans le Shadwell Prix de la Nonette, elle s’est montrée un peu longue à enclencher, je ne sais pas si c’est à cause du terrain très pénible ou par manque de compétition. Quand elle avait fait sa rentrée avant le Prix Saint-Alary, il s’était passé la même chose mais dans le Groupe 1, elle s’était envolée. Le Prix de l’Opéra est fort probablement la course la plus difficile du week-end. Il y a plein de super pouliches comme Alpine Star, la gagnante du Prix de Diane Fancy Blue et l’Aga Khan Tarnawa qui m’a impressionné dans le Qatar Prix Vermeille. Je l’avais devant moi avec Raabihah et elle nous a pris trois longueurs ! »

Une grande première pour Jérôme Reynier

Jeune entraîneur (34 ans) installé sur le centre de Calas-Cabriès, près d’Aix en Provence, Jérôme Reynier sellera dimanche son premier partant dans le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe. C’est grâce au 7 ans Royal Julius qu’il réalisera cet accomplissement. Le cheval qui porte les couleurs de Jean-Jacques Biarese vient de terminer deuxième du Premio Federico Tesio (Gr2) à Milan.

Jérôme Reynier explique : « Royal Julius est bien rentré de Milan. Il est en forme et c’est la raison pour laquelle nous tentons ce challenge. C’est un cheval qui a réalisé de bonnes performances à ParisLongchamp. En 2018, il s’était classé deuxième du Prix d’Harcourt (Groupe 2) devant Way to Paris et Waldgeist. Ce jour-là, il était à 75/1... et cela risque d’être sa cote dans l’Arc ! Nous présentons le cheval en ayant conscience que c’est un outsider, mais en voulant faire pour le mieux. C’est un aboutissement pour Royal Julius qui a réalisé une belle carrière internationale, lauréat par exemple de la première grande course du Bahreïn et deuxième de HH The Amir Sword au Qatar, en début d’année. Il a gagné un Groupe 2 en Italie et pris part aux Prince of Wales's Stakes (Groupe 1) à Ascot. Nous l’avions engagé dès le mois de mai dans l’Arc et nous voulons aller au bout de cette belle aventure. Certes, nous ne tombons pas sur l’édition la plus creuse de l’histoire. Mais ce sera beau de le voir au milieu de ce lot de grande qualité. Cela fait quatre années qu’il est à nos côtés. C’est très gratifiant de pouvoir faire de longues carrières à bon niveau. Et ce d’autant plus que Royal Julius nous a donné l’occasion de prendre part à de belles aventures internationales. C’est un cheval qui prend tout du bon côté. Ni un voyage, ni un défilé de l’Arc ne peuvent le perturber. Il a déjà vu tellement de choses ! »