La Haye Jousselin : le duel Carriacou-Bipolaire en haut de l'affiche

2 novembre 2019

La Haye Jousselin : le duel Carriacou-Bipolaire en haut de l'affiche

Photo scoopdyga.com

Il y a chaque année pour les 48 heures de l’obstacle cette satisfaction de retrouver les siens. Le premier week-end de novembre, année après année, tous les amoureux d’Auteuil répondent à l’invitation de France Galop de se réunir sur leur hippodrome favori, méprisent les nuages et se réchauffent en applaudissant leurs champions.

Alors que commence le meeting d’hiver à Vincennes, un hippodrome où avant la création d’Auteuil les meilleurs sauteurs se réunissaient déjà, on se réjouit aussi de retrouver les meilleurs chevaux du pays sur une même piste, au départ des plus belles courses de la saison, avec au sommet du programme le Grand Steeple de l’Automne, le Prix La Haye Jousselin (Gr1).

Ce dimanche, un duel occupe le haut de l’affiche dans cette course de 5 500 mètres. C’est celui qui oppose le lauréat du Zeturf Grand Steeple-Chase de Paris Carriacou (Califet), qui retrouve le jockey irlandais Davy Russel, au double tenant du titre Bipolaire (Fragrant Mix). Les séries sont nombreuses, au palmarès du La Haye Jousselin. Il y a les extraordinaires sept victoires d’Al Capone II entre 1993 et 1999, mais aussi les doublés plus récents de Remember Rose, de Rubi Ball, le triplé de Milord Thomas (il vient de prendre sa retraite, qu’on lui souhaite aussi longue et heureuse que celle d’Al Capone II, 31 ans aujourd’hui !) et les deux trophées, donc, de Bipolaire. Cela témoigne du fait que le Prix La Haye Jousselin est une course très différente du Grand Steeple, disputé cinq mois plus tôt, aussi différente que l’automne est différent du printemps.

Les deux favoris se retrouvent donc au mieux de leur forme pour ce rendez-vous particulier. Cinq adversaires ont maintenu leur candidature pour arbitrer ce duel, et éventuellement le faire passer au second plan. Dalahast (Ballingarry) reste sur deux victoires et dispute sa première course de haut niveau sous la casaque de Magalen Bryant, déjà trois fois au palmarès grâce à Milord Thomas. Le métronome Poly Grandchamp (Poliglote) est toujours là, comme l’autre représentante de la famille Papot, sa sœur Dalia Grandchamp (Kapgarde), élevée elle aussi par Jean-Louis Guérin. Roxinela (Muhtathir) est aussi toujours à l’affût dans ces grands championnats pour son éleveur-propriétaire Gheorghe Codre, originaire de Roumanie et inconditionnel d’Auteuil depuis des décennies. La jument AQPS de 5 ans Ebonite (Khalkevi) représente l’association des familles Cyprès et Couétil, de la Nièvre et de la Normandie, qui est aussi à l’origine d’Al Capone et de nombreux champions demi-sang. Carnet d’Or Sivola (Assessor), enfin, est le trouble-fête en puissance, un de ces jokers qui laissent jusqu’au départ planer un point d’interrogation.

Les acteurs sont bien là ; on ignore encore tout du scénario. Que la fête commence !

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