Comprendre les courses

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Lorsque vous arrivez sur le champ de course, le programme des courses est disponible gratuitement. Il comprend un certain nombre d'indications.

Le départ

Comment les départs sont donnés, à quels endroits, pourquoi pas toujours au même endroit, les distances...

En règle générale, les départs des courses de galop en plat sont donnés à l’aide de boîtes de départ ou stalles de départ. Les partants y entrent par l’arrière, successivement, suivant leur position à la corde : celui qui part de la corde 1 (le plus près de la corde) entre en premier, puis celui de la corde 2, etc. Ces places « à la corde » sont tirées au sort. Lorsque tous les chevaux sont rangés dans leurs boîtes respectives, le départ peut être donné. Le starter, responsable du départ, déclenche un système électrique qui ouvre simultanément toutes les boîtes, ce qui suffit à libérer les chevaux, qui s’échappent naturellement. En moins de 50 mètres, ils peuvent atteindre 50km/h.

Départ à l'élastique
La sortie des boîtes sur l'hippodrome ParisLongchamp.

Dans les courses d’obstacles, le départ est donné à « à l’élastique ». En effet, un ruban élastique barre la piste à l’endroit du départ et il est relâché par le starter lorsque les concurrents se présentent derrière lui. En raison des distances plus longues et de l’allure plus réduite des courses d’obstacles, il n’est pas nécessaire que les chevaux partent exactement sur la même ligne, même si c’est l’effet recherché par le starter, et si les jockeys font leur possible pour prendre le meilleur départ.

Départ à l'élastique
Juste avant le départ à l'élastique sur l'hippodrome d'Auteuil.

Le lieu du départ dépend de la distance. Le poteau d’arrivée étant fixe par nature, et généralement placé devant les tribunes, on fixe l’endroit du départ selon la distance à parcourir, comme en athlétisme. Cependant, et contrairement à celles des stades, la longueur des pistes de course variant considérablement, de 1.300 mètres pour les plus courtes à plus de 2.000 mètres pour les plus grandes, l’endroit où est donné le départ peut être très variable selon les champs de course, et le nombre de virage varier. Il y a aussi des parcours en ligne droite, dont le plus long en Europe, à Maisons-Laffitte, fait deux kilomètres.

On essaye généralement de donner le départ dans une ligne droite, et assez loin du premier virage pour donner aux concurrents le temps de former un peloton assez compact : contrairement aux épreuves de vitesse d’athlétisme, on utilise pas de couloirs dans les courses. Sa place dans le peloton est l’affaire du jockey, qui doit s’adapter aux aptitudes de sa monture et aux instructions de l’entraîneur, qui préfèrera la course en avant ou la course d’attente, selon les chevaux et les parcours.

L'arrivée

Où l’arrivée est-elle donnée, comment, pourquoi des changements, les différents parcours...

La ligne d’arrivée est matérialisée par un poteau d’arrivée, reconnaissable à son disque rouge, très souvent situé devant les tribunes pour l’agrément du public. Sur de nombreux hippodromes, cependant, plusieurs poteaux d’arrivée existent, et ils permettent, selon la taille et la forme des pistes, d’organiser des courses sur une plus grande variété de distances. Le parcours et le poteau d’arrivée sont toujours signalés sur les programmes officiels (gratuits) distribués sur les hippodromes en France.
À chaque poteau d’arrivée, un dispositif de photo est mis en place pour permettre aux juges de déterminer sans erreur l’ordre d’arrivée des courses. C’est la photo-finish, qui détaille l’ordre de passage des chevaux et l’écart qui les sépare, avec une prise de vue synchronisée de l’extérieur et de l’intérieur –de façon à pouvoir constater l’écart entre deux chevaux cachés d’un côté par un ou plusieurs autres chevaux.

Départ à l'élastique
Les pouliches franchissent le poteau d'arrivée du Prix de Diane Longines.

Le poids / La valeur

Le poids dont on parle dans les courses n’est pas celui du cheval, qui dépasse généralement les 300 kilos, mais bien de celui qu’il doit porter (jockey et équipement compris) dans la course.
Avant chaque épreuve, tous les jockeys sont donc pesés (hors cravache et casque) avec leur selle, leur sangle, leurs étriers, leur gilet de protection et leur tapis de selle (où figure leur numéro). Le poids constaté doit correspondre à celui qui est indiqué sur le programme : ni moins, ni beaucoup plus.

La pesée
La pesée des jockeys sur l'hippodrome de Chantilly.

En général, ce poids est fixé dans les conditions de la course selon plusieurs critères :

  • l’âge respectif des concurrents (les plus jeunes portent moins de poids que les aînés),

  • leur sexe (les femelles bénéficient d’un avantage systématique de trois livres),

  • leurs performances (selon les gains qu’ils ont accumulé, parfois sur une période donnée, ou le nombre de leurs sorties ou de leurs victoires, ou leurs performances à un niveau donné).

En revanche, la taille et le poids des chevaux n’entrent pas du tout dans ces critères, pas plus que les distances différentes qu’ils ont parcouru au fil de leur carrière, ni les surfaces sur lesquelles ils ont couru. En obstacle, par contre, l’expérience des chevaux dans chaque spécialité (steeple ou haies) est distinguée.

C’est une valeur dépendant des conditions de la course, purement objective.
En revanche, dans d’autres épreuves, nommées handicaps, le poids porté par chaque concurrent dépend de sa valeur (ou rating). Celle-ci est exprimée en kilos et elle dépend directement des performances des chevaux, selon les estimations des handicapeurs, techniciens employés par les sociétés de course, qui donnent à chaque cheval une valeur théorique à l’issue de toutes les courses, selon leur comportement et surtout l’ordre dans lequel ils se classent les uns par rapport les autres.

Une autre variable doit être prise en compte dans le poids porté par les chevaux en course : l’expérience des jockeys. Dans certaines épreuves, un apprenti (soit titulaire de moins de 70 victoires) peut « recevoir » jusqu’à 3,5 kilos de décharge –c’est-à-dire que le poids porté par son cheval sera 3,5 kilos inférieur à celui prévu dans les conditions de la course, pour pallier l’inexpérience du jockey et lui permettre de courir contre les « pros ».

La corde

Dans les courses de plat, la place de chaque cheval dans les boîtes de départ dépend d’un tirage au sort, et non de son numéro proprement dit. Celui qui porte le N°1 dans un programme peut s’élancer de la stalle N°5, ou « corde 5 ». La corde 1 est la plus proche de la corde, c’est-à-dire le bord intérieur de la piste dans un parcours avec tournants, ou le plus proche des tribunes dans une course en ligne droite.
Le numéro figurant sur le programme et porté par les concurrents sur leur tapis de selle sert uniquement à différencier les chevaux pour le pari.

Numéros de stalles
Les numéros de stalles indiqués au-dessus des boîtes de départ.

L’équipement des chevaux

Certains équipements spécifiques portés par les chevaux pendant la course sont déclarés officiellement. Tous portent une selle et une bride, naturellement, parfois des bandages ou des protections aux jambes. Mais seules les œillères sont officiellement déclarées. Il existe deux types d’œillères : les œillères traditionnelles, portées sur un bonnet, qui limitent le champ de vision du cheval à ce qui est devant lui, et les œillères australiennes, de simples peaux de mouton portées sur le montant de la bride, au niveau des joues du cheval, et qui limitent moins leur champ de vision tout en ayant un effet sur leur comportement. Les œillères servent à concentrer davantage le cheval sur sa tâche, à lui éviter d’être diverti par ce qui se passe à ses côtés dans un peloton.
Contrairement aux courses au trot, tous les chevaux courent avec des fers au galop. Il n’y a donc pas lieu de signaler officiellement les chevaux déferrés, ce qui est le cas au trot.

œillères traditionnelles
Cheval d'obstacle portant des œillères traditionnelles sur l'hippodrome d'Auteuil.

Les catégories

Il existe toute une variété de courses pour que chaque classe de chevaux puisse trouver des engagements correspondant à ses aptitudes de distance, par exemple, mais aussi à sa qualité.
Les meilleures courses du programme sont les Groupes 1 (85 en Europe en 2016), suivis par les Groupes 2 (105), les Groupes 3 (223) et les Listed-races (433).

On trouve ensuite des handicaps, souvent les courses choisies pour servir de support au fameux Quintés+. Les partants y sont nombreux car tous portent un poids relatif à leur qualité (les meilleurs portent plus de poids que les moins bons pour égaliser les chances de chacun), ce qui garantit généralement un plus grand nombre de concurrents.

Les courses à réclamer sont des épreuves dans lesquelles les chevaux sont à vendre à un prix plancher, qui détermine le poids qu’ils porteront dans la course. Après l’arrivée, on peut surenchérir à partir de ce taux de réclamation minimum sur tout concurrent à l’aide d’un bulletin secret déposé dans une urne. Le bulletin le plus généreux emporte le cheval sur lequel il a enchéri.
À leurs débuts, les chevaux ont à leur disposition des courses d’inédits, puis des maidens, réservés aux chevaux n’ayant pas gagné, puis des courses à conditions qui finissent d’établir une première hiérarchie entre les poulains. Ils sont ensuite dirigés vers les courses les plus favorables selon leur qualité.
Aucun de ces passages n’est obligatoire. Un poulain peut disputer une course de Groupe sans avoir jamais gagné, mais c’est plutôt rare !